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semaines du 5 au 19 avril 1999

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Scandale: les femmes fument!

MONTREAL - Du moins, c'était un scandale en 1914, rappelle la revue Interface dans son dernier numéro. Un candidate au doctorat à l'Université McGill, Jarrett Rudy, s'est intéressé à la consommation du tabac à Montréal au début du siècle, et est notamment tombé sur un rapport d'une commission d'enquête qui, en 1914, révélait, à la surprise générale, que dans les fumoirs des maisons riches, les femmes de la haute bourgeoisie fumaient des cigarettes, parfois parfumées à la violette. Il faut dire qu'à cette époque, il était communément admis que les femmes ne fumaient pas -c'était très mal vu! Il faudrait attendre 1927 pour que des étudiantes de McGill signent une pétition pour obtenir un fumoir dans la résidence des femmes.

Ceci dit, le fait que le tabac soit toléré pour les hommes ne signifiait pas qu'on n'était pas conscient des risques, souligne Rudy: la plupart des journaux médicaux de 1895 à 1930 parlent des dangers du tabac et condamnent les abus qui, selon les auteurs, causent l'hypertrophie du coeur, les pertes de mémoire et... le cancer des lèvres. Pour les fumeurs de pipe. Le tabac était jugé tout particulièrement néfaste pour les enfants -mais on ne parlait pas de "fumée passive": par "enfants", on entendait alors "adolescents". Ceux qui fumaient.

(14 avril 1999)


Oubliez les somnifères

QUEBEC - Les somnifères ne sont pas à proprement parler inefficaces. Mais pour lutter contre les problèmes d'insomnie chez les personnes âgées, rien ne vaut un bon traitement psychologique. Dixit les psychologues.

Le Dr Charles Morin, de l'Ecole de psychologie de l'Université Laval et ses collègues du Collège de médecine de Virginie, ont testé, pendant deux ans, trois méthodes contre l'insomnie: le somnifère classique, un traitement comportemental et une combinaison de ces deux stratégies. Le traitement comportemental a pour but, comme son nom l'indique, de modifier les comportements: dans ce cas-ci, on tente de corriger d'une part certaines croyances (par exemple, qu'il est indispensable de dormir huit heures par nuit) lesquelles ont souvent pour conséquence d'accroître le stress de l'insomnie; d'autre part, on tente de faire acquérir aux "cobayes" certaines habitudes: par exemple, aller au lit uniquement quand on est fatigué; sortir de la chambre si le sommeil ne vient pas après 15 ou 20 minutes.

Dans le Journal of the American Medical Association, les chercheurs rapportent que les gains étaient les plus importants du côté de ceux qui avaient subi le traitement comportemental, tandis que le groupe "somnifères" n'avait pas progressé. "Les somnifères ont leur place dans le traitement de l'insomnie, explique Charles Morin, mais à court terme seulement. A plus long terme, ils créent un problème de dépendance."

(14 avril)


L'Attitude gagnante?

PARIS - Après la littérature, le théâtre et les arts plastiques, c'est maintenant notre technologie que le Printemps du Québec présente aux Français. L'exposition "L'Attitude Nord" qui a ouvert ses portes le 6 avril à Paris, entend souligner la créativité technologique et économique de la société québécoise. Une technologie distincte, nous dit-on, en raison des contraintes imposées par le climat.

Le thème rassembleur est celui des espaces. Les grands espacessauvages, bien sûr -il faut bien retenir l'attention des cousins!- mais aussi des espaces virtuels.

La première partie de l'exposition, plus symétrique, évoque la maîtrise des espaces naturels, leur gestion décrite comme "raisonnée". On y parle de géomatique, d'architecture adaptée au froid, de méthodes biologiques de filtration et de décontamination des sols, d'une nature à conquérir et à protéger -pas d'allusions à L'Erreur boréale ici! Espaces énergétiques, également: l'incontournable réseau hydroélectrique, mais aussi des prototypes de véhicules de l'avenir.

La seconde partie, plus désordonnée celle-là, met l'accent sur l'humain. Le visiteur, confronté à lui-même par des miroirs, est invité à examiner plus à fond son propre corps. Des écrans expliquent la télémédecine; d'autres, les frontières de l'organogénèse. Le Québec des inforoutes clôt le parcours: les meilleurs cédéroms et logiciels y sont en démonstration.

La muséographie est remarquable. Bornes interactives, ordinateurs et téléphones sont omniprésents. Pour le concepteur André Delisle, le projet se devait d'être présenté "à la façon du Québec", ce qui signifie, pour lui, "de manière visuelle et animée". Quatorze jeunes animateurs accueillent les visiteurs. Ceux-ci peuvent aussi profiter de la Place jeunesse et du Centre d'affaires, deux salles où sont organisés vidéoconférences et colloques.

S'il ne fait aucun doute que l'exposition séduira par sa créativité, on ne peut pas ne pas remarquer la présence imposante d'une soixantaine d'entreprises exposantes. Hydro-Québec est d'ailleurs le principal commanditaire, et ça se sent. Économie oblige, le Québec a un peu transformé le Palais de la Découverte en Palais du Commerce...

"L'Attitude Nord"
Palais de la Découverte, Paris
Du 6 avril au 20 juin 1999

Olivier Lagueux

(13 avril 1999)


La médecine au féminin

Invasion féminine en médecine! Sous le titre "La révolution tranquille", L'actualité médicale consacre une bonne partie de son édition du 31 mars au nouveau portrait qui se dégage lentement mais sûrement de la profession médicale chez nous: un portrait où il ressort que le médecin du XXIe siècle sera... une femme.

D'ores et déjà, la majorité des omnipraticiens de moins de 40 ans sont des femmes. Sur l'ensemble des médecins, on compte aujourd'hui 26% de femmes, et on devrait en compter 36% en 2011. "Or, commence la revue en page couverture, leur pratique, on l'a souvent dit, est différente de celle de leurs confrères. Plus préventive, plus axée sur la dimension humaine de la relation avec le patient, leur façon de pratiquer la médecine entretient cependant des relations troubles avec le pouvoir et la recherche."

Les femmes médecins manquent-elles d'ambition? A cela, la présidente du Collège québécois des médecins de famille, Johanne Blais, répond qu'elles ont plutôt tendance à ne pas avoir exclusivement un plan de carrière, mais "un plan de vie, qui comprend une place pour la carrière".

Est-ce une erreur que de croire que la pratique médicale des femmes soit différente de celle des hommes? Là-dessus, les réponses sont plus ambiguës, bien que la majorité s'entendent pour dire que, oui, il y a des différences. "Il y a des domaines qui nous attirent spontanément", suggère la pathologiste Louise Rochon; ma pratique est essentiellement différente parce que je suis mère de famille, souligne la gynécologue Marie-France Lambert, mais pour le reste "c'est essentiellement une question de personnalité"; "les femmes ont tendance à faire plus d'heures en cabinet et moins d'urgence que les hommes", évalue l'omnipraticienne Lise Sainte-Gelais.

Dans tous les cas, le profil statistique est impressionnant: lorsqu'on examine le nombre de diplômes en médecine accordés par des universités canadiennes entre 1975 et aujourd'hui, le nombre de femmes n'a jamais cessé d'augmenter... alors que le nombre d'hommes n'a jamais cessé de diminuer!

(9 avril)


Des plantes de perlimpinpin?

Les résultats de deux études indépendantes révèlent que certains produits à base de deux des plantes médicinales les plus en demande au Canada, ne contiennent que peu ou pas d'ingrédients actifs.

L'enquête, menée pour le compte de la compagnie pharmaceutique Wampole sur 12 marques différentes de Millepertuis et de Ginkgo biloba, révèle d'importantes différences entre ce qui est inscrit sur l'étiquette et ce qui se trouve vraiment dans le produit. Alors que l'étiquette annonce la présence de l'une ou l'autre de ces plantes médicinales, les analyses révèlent plutôt que le produit n'en contient pas du tout, ou en contient une quantité infime -si infime que, dans certains cas, elle est inférieure aux normes de l'industrie.

"Les consommateurs achètent ces produits croyant que le gouvernement, les fabricants et les pharmaciens en ont vérifié la qualité, alors que ce n'est pas toujours le cas", souligne dans son communiqué le directeur général de Wampole Canada.

(7 avril 1999)


Ceci n'est pas un vibrateur

SHERBROOKE - Pour mesurer les vibrations des bâtiments et autres structures, rien de mieux qu'un laser: le Groupe de recherche en acoustique de l'Université de Sherbrooke (GAUS) a fait l'acquisition d'un vibrateur, mais pas du genre courant: un VibraScan de fabrication allemande, unique en son genre au Canada, au coût de 250 000$.

C'est en fait un scanner, qui fonctionne au moyen d'un laser dont l'extrême sensibilité permet de détecter les plus infimes vibrations des structures. Il peut "passer en revue" des milliers de points de vibration sur une surface en déplaçant son faisceau, le tout étant contrôlé par ordinateur. Jusqu'ici, ce "balayage" s'effectuait à la main, de sorte que les données devaient être récoltées une par une.

Le GAUS est un centre de recherche multidisciplinaire rassemblant 40 personnes. L'achat du VibraScan est le résultat d'une subvention de la compagnie Bombardier et du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie.

(6 avril 1999)


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