Semaine du 6 juillet 98

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La planète sida


Ce fut la semaine du sida: à travers le monde, tous les yeux se sont tournés vers Genève, où les dernières nouvelles laissent présager que la terrible maladie soit en train de devenir un problème Nord-Sud... autrement dit, d'importance secondaire.

 

On a dit beaucoup de choses au cours de cette semaine. On a lancé quelques bonnes nouvelles à gauche et à droite, et beaucoupo de mauvaises. Mais on en a tant lancé au cours de ces six jours, qu'un peu de ménage s'impose.

 

  • Apparition d'une souche du sida résistante aux médicaments?
    Des médecins américains et suisses sont effectivement venus présenter à l'auditoire des données inquiétantes laissant craindre les premiers signes d'apparition d'une souche mutante du sida, autrement dit, une souche résistante aux médicaments -eux dont l'efficacité laisse pourtant encore à désirer.
    "C'est un signal d'alarme pour les gens qui supposaient que depuis que nous avions une thérapie, ils seraient facilement traités s'ils étaient infectés, a déclaré le Dr Anthony Fauci, de l'Institut américain des allergies et des maladies infectieuses.
  • Les problèmes éthiques d'un vaccin expérimental
    Ainsi que le relate cette semaine le Journal of the American Medical Association (JAMA), le VaxGen, un nouveau médicament contre le sida, entre dans la phase 3, la dernière, des essais cliniques. Une étape qui durera trois ans, qui touchera 5000 personnes à travers le monde, dont le tiers recevra un placebo. On a beau savoir que c'est là l'usage, le procédé n'en soulève pas moins des questions morales -en particulier lorsqu'on se rappelle que des tests de cette nature augmentent le risque de créer un faux sentiment de sécurité chez les "cobayes".
  • Un premier pas vers une possible thérapie génique
    Celle-là n'en est qu'à la première phase des essais cliniques, mais il s'agit d'une thérapie dans une catégorie à part. Elle consiste en l'injection d'un gène qui aurait pour fonction de donner un coup de pouce au système immunitaire. Les chercheurs ont dû réunir pour cette expérience 30 paires de jumeaux dont un est porteur du virus VIH et l'autre, non. On prend une cellule du système immunitaire sain, on l'altère génétiquement en lui ajoutant un récepteur qui aide la cellule à identifier et attaquer le VIH, et on l'injecte dans le système immunitaire malade.
  • Sauver l'enfant en traitant la mère
    Le "cocktail" de médicaments -la trithérapie, incluant l'AZT- s'est révélé moins efficace depuis deux ans que ce que des espoirs démesurés avaient laissé croire, fin-96. Mais sur certains plans, il étonne jusqu'à ses défenseurs. Dans son édition "spécial sida" du 1er juillet, le JAMA rapporte la possibilité de bloquer la transmission du sida de la mère à l'enfant au moment de l'accouchement grâce à un "traitement de choc".
  • Nouveaux indices sur la façon dont le virus envahit l'organisme
    Pourquoi certaines personnes attrapent-elles le sida quelques mois seulement après avoir été infectées par le VIH, et d'autres ne l'ont-elles toujours pas développé, des années plus tard? C'est un des grands mystères de cette maladie, lié à la façon encore mal connue dont elle s'introduit dans une cellule saine. Selon une étude dévoilée la semaine dernière par des chercheurs du Centre de contrôle des maladies d'Atlanta, le virus n'aurait pas une porte à sa disposition, mais serait capable de s'adapter et de forcer plusieurs portes.

 

Le thème que tout le monde voulait éviter


Mais la principale nouvelle, le thème qui a transcendé toutes les autres, c'est l'appel à l'aide. Un appel à l'aide pour que le sida ne sombre pas dans l'indifférence, le jour, de moins en moins lointain, où il sera devenu essentiellement une maladie du Tiers-Monde.

L'époque où le taux de mortalité lié au sida grimpait en flèche, année après année, est en effet révolue, dans certaines régions du globe. Des régions qui sont toutes dans les pays riches. En Afrique, en revanche, la maladie gagne du terrain à un point tel que, en 1997, 83% des décès liés au sida sont survenus en Afrique subsaharienne.

Ces données ne sont pas nouvelles: mais le 12e Congrès international sur le sida, qui avait lieu à Genève du 28 juin au 3 juillet, l'a cruellement rappelé: des traitements existent, mais ils sont hors de prix pour les pays du Sud. En conséquence, la plupart des 30 millions de porteurs du virus dans le monde mourront d'ici 10 ans sans avoir pu accéder aux traitements, selon l'organisme des Nations Unies chargé de la lutte contre le sida.

A moins que quelque chose ne change radicalement, puisqu'à l'heure actuelle, la trithérapie coûte au bas mot 10 000$ par personne. Or, en dépit de nombreux voeux pieux, et d'une promesse d'aide financière -30 000 femmes séropositives enceintes de plusieurs pays, surtout en Afrique, recevront de l'AZT pour réduire les risques de transmission à leur enfant- aucune solution satisfaisante n'a été mise sur la table. Et le fossé, à moins d'un miracle continuera de s'élargir.


 

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