Semaine du 10 mai 1999

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Monsieur Bricole


P
as mal du tout, cet outil. Vraiment pas mal du tout. Surtout quand on considère qu'il a presque 2 millions et demi d'années.

 

Les anthropologues n'en reviennent tout simplement pas. Quelques semaines seulement après avoir ajouté à notre arbre généalogique l'australopithèque garhi (26 avril), qui pourrait être un chaînon manquant -un ancêtre jusqu'ici inconnu, qui ferait le pont entre les australopithèques pas tout à fait humains- d'il y a 3 millions d'années et nos ancêtres d'il y a 2 millions d'années- voici qu'un trésor de près de 2 millions et demi d'années -2,34 millions, pour être exact- a été mis à jour au Kenya.

Et lorsqu'on lit le compte-rendu, on a l'impression de lire un travail de moine: 3000 découvertes archéologiques éparpillées sur un peu moins de six mètres carré de l'Est du Kenya... depuis 1987; lesquelles ont conduit à la reconstitution de plus de 60 outils de pierre.

Ce ne sont pas les plus anciens outils connus -la palme demeure toujours entre les mains d'un site éthiopien, vieux de 2,5 millions d'années; mais leur nombre leur vaut de figurer au panthéon, sans parler de leur qualité: ils révèlent une connaissance technique déjà assez avancée pour l'époque. Le fait d'en avoir trouvé autant sur une aussi petite surface suggère l'existence d'une "usine d'outils" -ou un artisan particulièrement talentueux.

Et on n'est même pas sûr qu'ils ont été forgés par un de nos ancêtres directs.

Dans l'édition du 6 mai de la revue Nature, l'archéologue française Hélène Roche et ses collègues du Centre national de la recherche scientifique à Nanterre, décrivent leur découverte, non loin des rives du Lac Turkana, dans un endroit appelé Lokalalei.

"Ces outils, précise Hélène Roche, sont plus élaborés et perfectionnés que ce que nous avions vu précédemment ou cru possible pour des outils de pierre de cette époque."

En soi, ce ne sont que des pierres taillées pour obtenir des "lamelles" plus tranchantes. Mais ce simple geste, soigneusement répété, scrupuleusement fait et refait, révèle déjà un sens de l'organisation et un doigté de loin supérieur à celui des australopithèques d'il y a 3 ou 4 millions d'années.

Ce ne sont pas de simples roches ramassées au hasard et effilées: il y a derrière ces fragments de pierre l'esprit clairement exprimé d'un sculpteur. Ou du moins, l'ancêtre de tous les sculpteurs et tailleurs de pierre.

 

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