Semaine du 24 juillet 2000

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Le vrai chaînon manquant


N
on, ce n'est pas un chimpanzé. C'est un objet invisible, silencieux et qui ne pèse rien. C'est le dernier des objets invisibles, silencieux et qui ne pèsent rien, qui manquait à notre collection.

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Quelle collection? Rien de moins que celle des briques servant à construire l'Univers. Le neutrino du tau, pour les intimes, a été pour la première fois observé la semaine dernière. C'est la dernière des 12 particules élémentaires, ces particules qui constituent le coeur de la matière de l'Univers, nous inclus. C'est la seule de ces 12 particules dont l'existence n'avait pas encore été confirmée par l'expérience.

L'événement est de taille, insistent les physiciens, parce qu'il conclut une quête entamée il y a un siècle, rien de moins, lorsque Ernest Rutherford a commencé l'étude des composants de l'atome. Jusque-là, on considérait que l'atome était, justement, le plus petit élément de matière. L'événement est suffisamment de taille pour qu'on considère que l'équipe du Fermilab américain vienne, avec cette découverte, de se mettre en lice pour un futur prix Nobel de physique.

Ces douze particules élémentaires se divisent en deux familles: les quarks et les leptons. Parmi les leptons se rangent l'électron, deux particules méconnues appelées le muon et le tau, et trois types de neutrinos: le neutrino de l'électron, celui du muon et celui du tau.

Il a déjà été question des neutrinos dans cette page : leur observation est extrêmement difficile, parce qu'ils passent à travers tout. Nés dans la fournaise des étoiles, comme notre Soleil, ils filent dans l'espace par hordes de milliards, et traversent la Terre de bord en bord sans en être affectés. C'est la raison pour laquelle, même si l'existence des neutrinos ne laisse plus de doutes depuis les années 50, ce n'est qu'en 1998, au Japon, que pour la première fois, un détecteur géant installé au fond d'une ancienne mine, est parvenu à détecter le passage de quelques-uns d'entre eux et à prouver qu'un neutrino pèse bel et bien quelque chose.

" Nous avons finalement une preuve directe que le neutrino du tau est l'une des briques de la nature et qu'il réagit avec d'autres particules, en accord avec nos théories scientifiques ", se réjouit Byron Lundberg, porte-parole de l'expérience Nu Tau, appelée familièrement Donut (qui veut dire beignet mais qui veut dire aussi... Direct Observation of the Nu Tau... Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour avoir un bel acronyme!). Une expérience de trois ans et de 54 physiciens venus de quatre pays (Etats-Unis, Japon, Corée du Sud, Grèce).

La détection du neutrino de l'électron avait valu à son auteur, Frederick Reines, le Prix Nobel de physique, tout comme la découverte du neutrino du muon a valu le sien à Leon Lederman, Melvin Schwartz et Jack Steinberger.

Mais ce n'est pas le bout de la route. Pour les physiciens, le tour du jardin cosmique n'est en effet pas complet. La physique théorique postule aujourd'hui l'existence de particules dites " supersymétriques ", qui s'ajouteraient à cette douzaine...

 

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