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Le 27 mars 2004



 

Nuits blanches

(ASP) - Un mouton, deux moutons, trois moutons… Vous n'êtes pas seul à les compter dans votre chambre. Mais c'est là une pratique qui peut engendrer une dépendance aux somnifères.

"L'insomnie chronique est un problème en soi et non pas seulement la pointe de l'iceberg d'une dépression ou de problèmes psychologiques", affirme Charles Morin, professeur de psychologie clinique et directeur du Centre d'étude des troubles du sommeil à l’Université Laval. Il a récemment testé auprès de 76 insomniaques sévères un programme combiné: sevrage graduel des somnifères, et approche psychologique (de bonnes habitudes à adopter avant de se mettre au lit).

Et 85% de ces accros aux somnifères –la grande majorité en prenaient depuis presque 20 ans– les avaient délaissés après dix semaines. "À court terme, le programme fonctionne très bien mais on a remarqué qu'il persiste une différence dans la quantité et la fréquence de prise de somnifères au-delà d'un an." Le chercheur relève aussi une diminution de la détresse psychologique de ces mauvais dormeurs. Les résultats sont parus dans l'édition de février de l'American Journal of Psychiatry.

Au Québec, un tiers de la population souffre d'insomnies occasionnelles. Une personne sur dix fait des insomnies chroniques. Les femmes seraient plus fragiles –dans une proportion de deux pour un– ainsi que les personnes âgées et les personnes souffrant de troubles de santé ou psychologiques. "Il faut compter aussi sur une autre variable, celle du tempérament. Les inquiets qui se couchent avec leurs problèmes ou les survoltés dont la tension musculaire et la température sont plus élevées." Mais de nombreuses personnes exemptes d'anxiété souffrent aussi d'insomnie.


Un mouton, deux moutons...

Pour améliorer votre sommeil, l'une des stratégies est d'adopter un comportement strict : se réveiller chaque jour à la même heure, se lever lorsque le sommeil ne vient pas, aller au lit lorsqu'on somnole –et uniquement pour dormir– éviter les siestes, les excitants tel le café ou le sport avant de se coucher. Il faut aussi modifier ses croyances erronées, comme celle voulant que l'on soit un mauvais dormeur ou que la seule solution consiste à prendre des somnifères.

"Il faut briser le cercle vicieux de l'insomniaque qui se blâme de ne pas pouvoir dormir. Il n'y a rien de pire pour faire fuir le sommeil que de se mettre de la pression" soutient Charles Morin.

Si les insomniaques rêvent de passer de longues heures dans les bras de Morphée, dormir beaucoup ne garantit cependant pas la qualité des nuits. "Les personnes qui souffrent d'apnée du sommeil, un problème respiratoire, passent des nuits fragmentées. Ils se lèvent sans se sentir reposés. Il vaut mieux dormir moins mais de manière profonde." Et certaines personnes ont besoin de huit heures de sommeil pour bien fonctionner, d'autres de seulement six heures et demi.

La carence de sommeil engendre toutefois différents problèmes, de la baisse de la concentration à l'irritabilité, en passant par une moindre productivité. Charles Morin avance aussi que des études montrent que les victimes d'insomnie chronique sont plus à risque de faire des dépressions.

 

 

Isabelle Burgun

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