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Le 21 avril 2004



 

Symposium sur les traitements contre l'Alzheimer
L'Alzheimer dans la mire de la recherche

(ASP) - Alors que les baby boomers prennent de l'âge, contracter l'Alzheimer devient l'une des craintes majeures de notre société... et le mal devient effectivement de plus en plus répandu.

"L'Alzheimer progresse avec le vieillissement de la population. Cela se voit principalement dans les pays à forte densité, comme la Chine et l'Inde. Il y aurait 25 millions de cas dans le monde, on s'attend à ce qu'en 2031, ce chiffre progresse à 40 millions", annonçait le Dr Serge Gauthier, du Centre McGill d'étude sur le vieillissement, au 8e Symposium international sur la recherche en traitement de l'Alzheimer.

Une semaine avant le 26e Congrès national de la Société Alzheimer du Canada, beaucoup plus pointu, le symposium conjoint Montréal/Springfield réunissait pendant trois jours les équipes les plus avant-gardistes du domaine, telle celle du Dr Larry Sparks, du Sun Health Research Institute, qui venait présenter les résultats d'un essai thérapeutique.

Bien que cette maladie dégénérative soit connue depuis 1907, on ignore toujours ce qui la cause et comment en arrêter la progression.

L'une des pistes suivies par de nombreuses équipes de recherche est le taux élevé de cholestérol. "Donner un traitement pour contrôler le cholestérol diminue de 60% les risques de contracter la maladie, retarde l'apparition des symptômes et leur nombre. Sur les deux tiers de nos patients, nous avons relevé des améliorations cliniques et chez plus de la moitié, une stabilisation de l'état", annonce Larry Sparks. Son équipe a administré des statines (anticholestérolémiants) à 950 patients de 63 centres hospitaliers d'Amérique du Nord.

Autre piste majeure: combattre les mécanismes par lesquels se développe la maladie, comme l'accumulation de ces "plaques" amyloïdes dans le cerveau. Cette piste est suivie par l'équipe du Dr Francine Gervais, vice-présidente recherche et développement chez Neurochem. En étudiant les plaques du cerveau, là où les cellules sont endommagées, les scientifiques ont découvert qu'elles contiennent la protéine dite bêta-amyloïde, qui appartient à une substance plus grande, le "précurseur de la protéine". Chez les malades, la bêta-amyloïde se sépare de son précurseur, une division qui semble importante et que pour l'instant, les chercheurs ne s'expliquent pas.

Une autre protéine du nom de "Tau" serait également impliquée. "Ces deux types de dépôts de protéines dérangent le fonctionnement normal des cellules. Il y aurait même une compétition entre les deux protéines; un processus très lent. Notre traitement régule leur activité, ce qui inhibe beaucoup les symptômes de la maladie", explique le Dr Ishak. L'équipe de ce chercheur indien a expérimenté sur les effets de la galantamine sur des neurones issus d'embryons de rats.

D'autres regardent plutôt du côté de la prise d'antioxydants (la vitamine E) ou du taux élevé d'homocystéine dans le sang.

Mais tous s'accordent sur l'importance du diagnostic. "Plus la maladie est détectée tôt, plus on est en mesure d'agir. Cela va permettre d'élaborer un profil, même en l'absence de symptômes", soutient Agneta Nordberg de l'Institut Karolinska de Stockholm.

Le public pense généralement que tous les symptômes liés à l'Alzheimer –pertes de mémoire, difficulté à accomplir les tâches quotidiennes, changements d'humeur et de comportement– font partie du vieillissement. Mais c'est faux: ils forment autant d'indices qui peuvent nous mettre sur la piste de la maladie.


Le point sur l'Alzheimer

Car l'Alzheimer est bien plus qu'une perte de mémoire. C'est une maladie dégénérative provoquant des lésions au cerveau. Les cellules du cerveau rétrécissent ou disparaissent, remplacées par des plaques. La maladie affecte les capacités mentales (confusion et perte de mémoire, communication), les émotions et l'humeur, le comportement (répétition, agitation, violence) et même les habiletés physiques.

Il faut savoir qu'un Canadien sur 20 âgé de plus de 65 en est atteint; un sur 13 si l'on compte les affections connexes. L'Alzheimer représente 64% des cas de démence et touche deux fois plus de femmes que d'hommes. Et tout cela a un coût. On dépense 5,5 milliards $ au Canada pour les soins en centres d'hébergement, les médicaments, les services de soutien communautaire et le temps non rémunéré des aidants (Ostbye T, Crosse E. Net economic costs of dementia in Canada. CMAJ 1994).

De la présence de toxines dans l'environnement au style de vie, les facteurs de risque sont multiples. Mais comme ils ont du mal à expliquer ce qui cause la maladie, les chercheurs examinent les antécédents familiaux. "De plus en plus, l'environnement laisse place à la génétique. Il y aurait trois gènes majeurs, que l'on a retracé chez des centaines de familles, qui pourraient être des agents de modulation", relève le Dr Judes Poirier, généticien et directeur du Centre McGill d'étude sur le vieillissement.

Mais mauvaise nouvelle pour ceux qui rêvent d'une solution rapide, l'hérédité ne concernerait toutefois que 5 à 10% des cas d'Alzheimer...

 

Isabelle Burgun

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