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Le 19 mai 2004



L'intermédia-quoi?

(ASP) - "Tintin et le téléphone: pour une métaphysique du sparadrap". Non, il ne s'agit pas d’un langage codé de spécialistes célébrant les 75 ans du célèbre reporter, mais du titre d’un séminaire organisé en janvier dans le cadre des activités du Centre de recherche sur l'intermédialité (CRI) de l'Université de Montréal.

Intermédialité? "Le concept se présente selon trois niveaux d'analyse: les relations entre divers médias ou des pratiques artistiques associées à des médiums, le creuset d'où émergent et s'institutionnalisent les médias, et le milieu en général où les médias prennent sens", déclare André Gaudreault, directeur du CRI, en se référant à la définition proposée dans le premier numéro de la revue savante Intermédialités (lancée en février en collaboration avec les Presses de l'Université de Montréal).

En termes plus clairs: tout croisement entre anciens et nouveaux médias intéresse ces chercheurs, de même que "la contamination des discours et les changements épistémologiques" ainsi provoqués, indique le site web du CRI.

Inauguré en 1997, c'est le premier centre de recherche du genre au Canada. Ses membres proviennent de huit collèges et universités du Québec, de la Cinémathèque et de la Phonothèque québécoises ainsi que de quatre institutions européennes.

À titre d'exemple de travaux, ces six heures de séminaire sur Tintin et le téléphone qui ont attiré une vingtaine d'étudiants en études françaises, histoire de l'art et cinéma de l'Université de Montréal. Le professeur Éric Méchoulan, du département d'études françaises, a scruté à la loupe les albums de Tintin pour y recenser les scènes impliquant des appareils téléphoniques et des sonneries. Il a ainsi découvert que le téléphone provoque fréquemment des malentendus entre les personnages. Les Bijoux de la Castafiore, un album sur les ruptures de la communication où Hergé jongle avec les codes du récit, est particulièrement révélateur.

Dans L'Affaire Tournesol, les personnages sont aux prises avec un morceau de sparadrap qui leur colle aux doigts. Pour le professeur Méchoulan, le sparadrap est rien de moins que métaphysique, en ce qu'il parvient à "s'élever dans l'ordre du transcendant".

Les étudiants, attentifs, en redemandaient. Ils se sont retrouvés en février pour le séminaire ""Spock to Enterprise": le téléphone et ses effets dans la culture (littéraire) américaine".

Jean-Sébastien Marsan

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