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Le 23 juin 2004



Lectures
Magazines scientifiques en déclin

(ASP) - La lecture des magazines de science est en déclin depuis 15 ans au Québec, et c'est la faute aux hommes; les femmes, elles, sont toujours aussi peu nombreuses à en lire.

Ce n'est là qu'une des nombreuses données qui se dégagent d'une "analyse différenciée selon les sexes", analyse portant plus spécifiquement sur les habitudes de lectures des Québécois. L'étude, publiée ce printemps par le ministère de la Culture et des communications, est passée à peu près inaperçue, en partie parce qu'elle passe en revue d'autres études dont on a déjà parlé au fil des ans; mais elle en fait une lecture "orientée" qui jette un regard différent sur ce que lisent –et ne lisent pas– les Québécois.

Au-delà des lieux communs –plus on est scolarisé, et plus on lit, qu'on soit homme ou femme– des conclusions sans surprise –plus on est riche, et plus on lit– et des constats prévisibles –les revues de "foyer-mode-décoration" intéressent davantage les femmes et les revues de sport, les hommes– certains chiffres étonnent autant qu'ils déçoivent:

- en tout, 42% des hommes détenteurs d'un diplôme universitaire ne lisent pas de livres, contre 25% des femmes;

- les femmes au travail n'achètent pas plus de livres qu'à la fin des années 80;

- et de 1994 à 1999, la catégorie des "lecteurs assidus" (ceux qui lisent très souvent) a diminué partout: du côté des quotidiens (de 76,5 à 71%), des magazines (de 63 à 56%) et des livres (de 57% à 52%). Internet n'étant pas pris en compte dans l'étude de 1999, il est impossible de savoir s'il s'agit vraiment de lecteurs devenus moins "assidus", ou s'ils sont passés à l'électronique. Reste que jusqu'à preuve du contraire, ces chiffres soulignent un retard du Québec par rapport au Canada.

Quant aux périodiques traitant de science, ils ont tout lieu de s'inquiéter. De toutes les catégories de magazines traitées (actualité, mode-foyer-décoration, sports-loisir, science-technologie, condensés, humour), c'est la seule à vivre une baisse aussi nette et aussi régulière, entre les études de 1989, 1994 et 1999.

Alors que les autres catégories fluctuent ou restent stables, celle-ci passe, chez les hommes, de 17% en 1989 (ce qui signifie que 17% des hommes interrogés ont répondu que les magazines de science figuraient parmi leurs magazines les plus souvent lus) à 15,6% en 1994 et à 7,7% en 1999. Chez les femmes, c'est resté stable, à 4%.

Tout aussi inquiétant est le fait que parmi les hommes détenteurs d'un diplôme universitaire, 21% mentionnaient les magazines de science et de technologie en 1989, contre 19% en 1994 et 10% en 1999. Même dégringolade chez la catégorie des hommes "au travail", où la proportion passe de 17% en 1989 à 12% puis 8%.

Aucune explication n'est proposée quant à ce glissement; on pense immédiatement à l'arrivée d'Internet, qui aurait pu gruger des lecteurs aux magazines de science, mais le glissement a commencé des années avant l'arrivée d'Internet.

 

  • Pour en savoir plus: Les pratiques de lecture des Québécoises et des Québécois, de 1989 à 1999. Ministère de la Culture et des communications, mars 2004. http://www.mcc.gouv.qc.ca et cliquez sur la rubrique "Les écrits".

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