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Le 28 septembre 2005



Génome du riz: un petit goût québécois

(Agence Science-Presse) - Le décodage du génome du riz possède une saveur québécoise. Un laboratoire de Montréal s'est investi dans ce projet international, l'un des plus importants dans le domaine. "Aucun autre laboratoire au Canada ne possède l'expertise que nous pouvons offrir", affirme Thomas Bureau, bio-informaticien à l'Université McGill.

Aliment nourricier de notre planète, le riz figure au menu de milliards de personnes. Il est présent dans l'assiette des Japonais –le Japon est évidemment le principal contributeur du Projet international de séquençage du génome du riz, avec une dépense de 100 millions de dollars US, soit 55% du génome– des Chinois, des Indiens, des Coréens (trois des dix participants majeurs) et autres citoyens d'Asie. Il est également consommé en grande quantité en Europe (Espagne, France, Grande-Bretagne) et en Amérique du Sud.

Du côté de la recherche, le riz offre un modèle pour l'étude d'autres céréales comme le blé et l'orge, ou encore le maïs. C'est pourquoi, par certains aspects, le décodage du génome du riz dépasse en importance le décodage du génome humain.

Le Pr Thomas Bureau oeuvre depuis dix ans comme professeur associé au département de biologie de l'Université McGill. Le bio-informaticien porte un intérêt élevé pour la recherche sur le riz en tant que système modèle. Co-signataire de ce décodage du génome du riz paru cet été dans la revue britannique Nature, son laboratoire est le seul au Canada à avoir participé à cette aventure.

Le travail de son équipe, c'est l'analyse de la séquence d'informations génétiques. Probablement l'une des parties les plus difficiles du projet car il faut tenter de déterminer l'identité et la place des gènes et des autres entités génomiques.

Sur le décodage du génome du riz, lire:

Génome du riz: la défaite du privé (15 août)

Pour en savoir plus:

Le site officiel du Projet international de séquençage du génome du riz

Laboratoire de bioinformatique de l'Université McGill

Sur l'Arabidopsis

 

"Nous n'avons pas touché au séquençage. Notre tâche principale a été de trouver au sein du génome ce que l'on nomme les "transposons" ou gènes sauteurs qui forment un large pourcentage du génome du riz, soit environ 35 %". Avec l'espoir que l'analyse des genres et des caractéristiques des "transposons" fournisse plus d'informations sur la variation des génomes, spécialement l'évolution des gènes. Au sein du laboratoire, deux étudiants au doctorat, Nikoleta Juretic et Douglas Hoen, se sont attelés à ce travail de moine.

Le laboratoire montréalais a même travaillé à la recherche de financement du projet en déposant un dossier auprès de Génome Québec... qui n'a pas accordé de fonds ! "Financer le projet s'est avéré compliqué et nous avons dû utiliser des fonds qui proviennent de l'ACDI (Agence canadienne de développement international) et du CRSNG", dit le Pr Bureau.


L'Arabidopsis aussi

Ce laboratoire de Montréal était aussi le seul canadien dans un autre projet majeur, le décodage du Arabidopsis thaliana, réalisé en 2000 et également publié dans le journal Nature. L'Arabidopsis est un membre de la famille de la moutarde (Brassicaceae)qui compte différentes espèces cultivées comme le colza, le chou et le radis. Cette plante à fleur n'a pas d'importance majeure en agronomie mais elle offre d'indéniables qualités pour la recherche en génétique et en biologie moléculaire. "Au même titre que le riz est un important système modèle pour les autres céréales, comme le blé et l'orge, l'Arabidopsis est un important modèle pour les espèces Brassica, dont le canola".

Actuellement, le riz et l'Arabidopsis sont les deux seules plantes dont les génomes sont complètement séquencés. Grâce à cela, le Québec devient un leader dans les domaines de la bio-informatique et de la génomique des plantes. "C'est un contributeur majeur et le seul membre authentique des consortiums internationaux participants à ces importantes publications", soutient Thomas Bureau.

Isabelle Burgun

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