Le Québec possède 6000 km de côtes. Plusieurs collectivités y sont établies, avec de nombreux centres urbains et industriels. Or, non seulement les grandes marées grignotent ces rives — mais elles les grignoteront de plus en plus. Auparavant, certaines rives étaient protégées des vagues par les glaces. Nous perdons cette protection naturelle avec le réchauffement climatique.
Cela entraine des glissements de terrain et des menaces sur les bâtiments : environ 1250 bâtiments pourraient être touchés d’ici 2025 dans la seule région du Bas-Saint-Laurent. Les menaces s’étendent aux routes, aux voies de chemin de fer, aux infrastructures municipales…
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Jusqu’à notre flore qui en souffre : trois plantes de la région de Québec — dont deux découvertes par le botaniste Marie Victorin — risquent de disparaître.
Isabelle Burgun parle de ce problème qui est donc bien davantage qu’un terrain qui glisse dans l’eau avec :
- Guillaume Marie, professeur de géographie à l’Université du Québec à Rimouski, expert en géomorphologie littorale au sein du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières
- Laurent Da Silva, économiste principal chez Ouranos, un réseau de 450 chercheurs, experts et décideurs de différentes disciplines qui s'intéresse aux changements climatiques, leurs impacts, ainsi que les vulnérabilités socioéconomiques et environnementales
Qu’est-ce qui distingue le Québec ? À quel point y est-on conscient des risques ? Quelles sont les pistes de solutions, à part l’édification de murs et l’enrochement ? Combien ça coûte ? Qu’est-ce qu’une solution « d’ingénierie douce » ? Qu’est-ce qu’une « zone tampon » entre les habitations et la mer ? Concrètement, quels sont les impacts économiques et environnementaux ? Pouvons-nous nous inspirer de ce qui se fait ailleurs, par exemple aux Pays-Bas ou en Angleterre ?
Le mur, le problème, c’est qu'il a un impact sur l’érosion elle-même. Les vagues vont rebondir sur le mur et vont emporter des sédiments. Ça va emporter une partie de la plage qui est devant. — Guillaume Marie
C’est sûr que la solution de retirer des actifs ou des personnes le long des côtes peut être envisagée dans certains segments, s’il n’y a pas de solution techniquement faisable. — Laurent Da Silva
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En chronique : Alexis Reymbaut, chargé de cours au Département de physique de l’Université de Sherbrooke et vulgarisateur scientifique. Il nous raconte pourquoi c'est important de faire de la vulgarisation quand on est physicien.
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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h, sur les cinq stations régionales de Radio VM . Elle est également rediffusée pendant la semaine. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission : François Cartier. Vous pouvez également nous écouter sur CHOQ-FM (Toronto) CIBO-FM (Senneterre) et Radio-Fermont.
Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. La naissance de l'émission, en 2008, a également été accompagnée d'une initiative politique non partisane du même nom : rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook .