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On aime ce qu’on connaît. Dans cette logique, pour aimer les sciences et vouloir y faire carrière, il faut en connaître le plus possible. C’est la raison pour laquelle l’annonce selon laquelle le programme de sciences de la nature au cégep pourrait être revu, a créé un certain émoi. C’est le sujet de notre émission cette semaine.

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Selon les informations — partielles — qui ont circulé, ce programme ferait moins de place à certaines matières : 40 % du cours de physique pourrait être supprimé — soit 90 heures de moins — et 30 % de moins de mathématiques (ou du moins, des cours qui deviendraient facultatifs).

Certains enseignants jugent donc ces changements dommageables. Ils pensent que cette décision vise surtout à augmenter le taux de réussite et à faciliter l’entrée à l’université des étudiants en sciences de la santé.

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Les 48 collèges publics québécois ont actuellement 50 ans. Depuis leur lancement en août 1967, avec 12 cégeps, ces établissements ont connu bien des réformes et des changements. Mais la dernière révision majeure remonte à 1997, rappelle notre invitée Nicole Lefebvre.

À une époque où la science est partout autour de nous, où de nombreux emplois nécessitent une culture scientifique, et où la question de la place des femmes en génie, en informatique ou en astrophysique, continue de se poser, comment faut-il analyser cette logique d’accroître la spécialisation en santé dès le cégep ?

Isabelle Burgun parle de cette possible future réforme avec :

M Richer nous parle de la « théorie des compétences » qui semble être au coeur de cette réflexion. Il redoute ce qui semble être une volonté de spécialiser les étudiants — en l’occurrence, ceux en santé — à ses yeux beaucoup trop tôt dans leur cheminement. Qu’en est-il des femmes, qui sont nombreuses à se diriger vers les programmes de la santé ? Et des petits cégeps, en région, qui seront particulièrement touchés, parce qu’ils n’auront pas les moyens de « soutenir deux profils » ?
 
Mme Lefebvre rappelle que ce n’est pas encore officiel : il s’agit d’une consultation du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur sur la refonte du programme de Sciences de la nature. L’échéance a été reportée à la fin de l’été. La FNEEQ réclame néanmoins un moratoire : notre inquiétude, dit-elle, c’est qu’avec ces cours devenus facultatifs, les collèges auront des programmes en sciences de la nature qui ne seront plus homogènes, alors qu’au contraire, les universités étaient satisfaites du programme actuel.  

C’est vraiment une vision utilitaire à court terme. — Raynald Richer

Avec le nouveau projet, toute la physique moderne passe du côté des contenus facultatifs… Certains collèges pourraient choisir de faire zéro heure en physique moderne, incluant la Relativité et le nucléaire. — Nicole Lefebvre

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En chronique : Josée Nadia Drouin, directrice de l’Agence Science-Presse. Elle nous parle ce mois-ci du livre du nutritionniste Bernard Lavallée, N’avalez pas tout ce qu’on vous dit, ainsi que d’un tout petit guide sur les écrans pour les jeunes.
Et puisqu’on parle de livres, consultez la liste des nominés du prix Hubert-Reeves.  

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h, sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est également rediffusée pendant la semaine. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission : Isabelle Burgun. Vous pouvez également nous écouter sur CHOQ-FM (Toronto) CIBO-FM (Senneterre) et Radio-Fermont.

Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. La naissance de l'émission, en 2008, a également été accompagnée d'une initiative politique non partisane du même nom : rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.

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