Qu'est-ce qu'un malade ? Qu'est-ce que la mort ? Posez la question, vous aurez peut-être des réponses différentes en fonction de la culture qui a façonné et dans laquelle évoluent ceux qui vous répondront.

Rendues à la ménaupose, les Japonaises souffrent moins de bouffées de chaleur que les Nord-américaines. Et, tandis que les nords-américains et les européens considèrent souvent la ménopause comme une maladie à traiter à l'aide d'hormones, les japonais la voient comme une étape normale du vieillissement. Se peut-il que la ménopause soit culturelle ?

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En un sens, oui. C'est ce qu'ont montré des travaux de l'anthropologue médicale Margaret Lock (Aging: Mythologies of Menopause in Japan and North America) qui s'évertue à comprendre comment la santé et les maladies peuvent être liées à la culture et comment la médecine même peut s'en trouver transformée.

Un autre exemple ? Dans Twice Dead: Organ Transplants and the Reinvention of Death, la célèbre anthropoloque a étudié la question du don d'organes. Elle a ainsi réalisé que la mort est également un concept culturel. Les neurobiologistes s'entendent sur le diagnostic de la mort cérébrale, mais n'arrivent pas aux mêmes conclusions à partir de celui-ci. Pour certains, il s'agira de la fin de la vie humaine, ce qui permet illico de prélever des organes. Pour d'autres, ça n'est pas encore la fin de la vie et l'idée du don d'organe n'est pas pensable à ce moment. La conception et l'acceptation sociales de la mort jouent donc un rôle important ici.

La célèbre anthropologue étudie actuellement la maladie d'alzheimer. Parions que les résultats de ses recherches seront fascinants. Une scientifique à découvrir !

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