Un des premier OGM cultivé était une pomme de terre qui contenait un gène d’une bactérie. Ce gène servait à produire un insecticide spécifique au doryphore, la « bibitte à patate ». Ainsi, pas besoin d’arroser le champ avec des insecticides chimiques. Cette pomme de terre « Newleaf » est approuvée en 1995. En 2001, Monsanto, qui la fabrique, la retire du marché. Pour des raisons économiques dit-elle. Les compagnies de croustilles et de frites seraient réticentes aux OGM. Mais est-ce la seule raison ?

Non, selon une équipe de l’Université Laval. Celle-ci a passé en revue 32 études d’impact environnemental faites par la compagnie semencière ou ses partenaires.

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D’après la revue, dans plus de 40% des cas, les insectes nuisibles, autres que les doryphores, voyaient leur population augmenter. Par exemple, la population de pucerons était 10 fois plus nombreuse sur les pommes de terre ‘Newleaf » que sur les pommes de terre conventionnelles. Ainsi, les producteurs agricoles auraient eu besoin d’appliquer des insecticides chimiques.

Pourquoi ces populations d’insectes augmentaient ? Les pommes de terre « Newleaf » étaient efficaces contre les doryphores. Ce qui laissait le champ libre aux autres insectes. La nature a horreur du vide!

L’étude rappelle l’importance d’évaluer l’impact écologique globale des nouvelles plantes.

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