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Les maladies inflammatoires de l’intestin (MII) telles que la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse sont plus courantes qu’on ne le pense. Au Canada, elles touchent près de 240 000 personnes. Ces maladies perturbent grandement la qualité de vie des personnes atteintes. Cependant, une lueur d’espoir pointe à l’horizon.

En effet, pour la première fois, une équipe de chercheurs du Cincinnati Children’s medical Center ont réussi à reproduire un tissu intestinal en trois dimensions à partir de cellules souches pluripotentes. Ces cellules sont dites pluripotentes, car elles peuvent devenir n’importe qu’elles des 200 cellules du corps humain.

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Comment ont-ils fait?

Les chercheurs ont utilisé deux types de cellules pluripotentes : des cellules souches embryonnaires et des cellules souches induites. Ces dernières ont été reprogrammées en cellules pluripotentes à partir de cellules prélevées sur la peau. Pour que ces cellules souches deviennent des cellules intestinales, les scientifiques ont procédé à plusieurs manipulations. Dans un premier temps, ils ont mis en contact ces cellules souches pendant trois jours avec activine A, une protéine qui joue un rôle important dans le développement de l’endoderme, un feuillet (groupe de cellules) embryonnaire qui donne naissance aux organes internes de l’être humain. Ensuite, pendant quatre jours, ils ont introduit deux autres protéines qui stimulent la différenciation des cellules de l’intestin postérieur de l’embryon. Ainsi, en moins d’un mois, ils sont parvenus à reproduire un tissu en trois dimensions qui ressemble à ceux de l’intestin chez le fœtus et qui comprend les cellules types de l’intestin. La prochaine étape sera de déterminer si ce tissu pourra se révéler efficace dans le cas d’une greffe chez une personne atteinte de maladies intestinales. En premier lieu, ces greffes seront testées sur des animaux.

Un avenir prometteur

Pour ces chercheurs, il s’agit d’une percée importante. Cette méthode permettra d’étudier les mécanismes des maladies intestinales et deviendra également un outil pour développer des médicaments plus efficaces.

Sophie T.

Ce billet a été écrit dans le cadre d'un travail d'équipe pour le cours RED2301 - Problèmes de vulgarisation, donné par Pascal Lapointe, à l'Université de Montréal à la session d'hiver 2011.

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