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Que diriez-vous de l’exploitation d’une nouvelle forme d’énergie? Plusieurs applaudiraient certainement l’initiative après avoir pris connaissance des facteurs influents du dossier. Cependant, au tournant des changements dans les habitudes de consommation, la population, dorénavant bien avertie, recherche un modèle visant le développement durable. Cette nouvelle forme d’énergie, l’exploitation des gaz de schiste, n’y convient pas.

Par définition, la démocratie constitue le système en lequel la population prend part aux décisions qui concerne l’ensemble de sa société. Pourtant, telle une visite impromptue, le dossier de l’exploitation des gaz de schiste fait apparition au Québec quelque part en 2009. La population entière, certains élus également, se questionnent puis, bondissent lorsque s’étale la matière sur le sujet. Les projets, enclenchés au moment de la diffusion de l’information, crient au leste au chapitre de la vigilance et de trop nombreuses questions ne trouvent que de vagues réponses. D’autre part, les lois bloquent l’accès à l’instance. L’exploitation des gaz de schiste (shale gaz) consiste en l’extraction de gaz des shales, des couches de minerai sous terrains. Sous les basses terres du Saint-Laurent, le shale d’Utica contient de grandes quantités de gaz de schiste, il représente donc un magot. Maintenant, l’extraction ne s’est vue vérifiée que par les experts des compagnies pétrolières et nos mandatés ne semblent pas avoir véritablement considéré les dangers potentiels où les charognards qui procédaient aux requêtes sans tenir compte de l’avenir des lieux exploités. De plus, au Québec, en vertu de la Loi sur les mines (qui représente l’accès libre et qui remonte à l’union haut et bas Canada, milieu du 19e siècle!…), la population n’a aucune possibilité d’appel auprès du BAPE, Bureau d’Audiences Publiques en matière d’Environnement. Le Québec possède présentement de bien satisfaisantes réserves de gaz naturel, la nouvelle forme d’exploitation ne pourrait nous être utile directement or devrait absolument exporter le produit de ses récoltes. Sa valeur aux yeux des exploitants est élevée, il faut cependant garder en tête la valeur de notre richesse naturelle qui est en péril. Les efforts dirigés vers le développement des énergies renouvelables ne doivent pas être sacrifiés; celles-ci ne sont pas une alternative. Déjà, en matière d’énergie, le Québec s’est gouré lorsqu’il fut question des centrales de Bécancourt et de Gentilly, il fallut racheter les droits de production. Les erreurs furent commises par ailleurs lors de l’exploitation du nucléaire, de l’éthanol et des fameuses éoliennes, apprendrons-nous? Toute la hâte est due à l’expiration des permis d’exploitation accordés aux compagnies minières et nous ne semblons pas aptes à réagir. Dernier constat aux chapitres politiques et économiques : dans l’ouest du pays, pour l’exact même type d’exploitation, l’hectare est vendu 12, 000$ et les terrains exploités se trouvent loin des zones peuplées. Comparaison douloureuse alors que les zones agricoles, première et toujours principale richesse du Québec, là où s’abrite la majorité de sa population, se vendent 10¢. 10¢ l’hectare…

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Stéphanie

Ce billet a été écrit dans le cadre d'un travail d'équipe pour le cours RED2301 - Problèmes de vulgarisation, donné par Pascal Lapointe, à l'Université de Montréal à la session d'hiver 2011.

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