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La culture d’OGM menacerait-elle la culture biologique ou traditionnelle? La question se pose après que de nombreux agriculteurs constatèrent la contamination de leurs champs par des OGM.

Le phénomène naturel et simple de la pollinisation pose problème dans les cas où des champs où l’on cultive des OGM sont près de ceux « normaux ». La pollinisation par le vent est pointée du doigt dans le cas de contamination de champs par des cultures OGM.

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C’est le cas, notamment, en septembre 2010, d’un champ en Flandre contaminé par un champ voisin de colza génétiquement modifié. L’organisation de la défense de l’environnement a prélevé 16 échantillons, dont cinq étaient positifs.

Des normes sont fixées dans chaque pays pour éviter ce type de contamination. Certains experts disent qu’à une distance de 50 mètres, il n’y a aucun risque; d’autres affirment que la pollinisation de certaines plantes peut s’effectuer sur plus de 30 kilomètres. Pour Greenpeace, il n’existe qu’une solution pour éviter ce genre de contamination : interdire la production de culture OGM.

Au Canada, à la fin des années 1990, l’histoire de Percy Schmeiser a fait le tour du monde. Le géant Monsanto accusait le producteur de la Saskatchewan d’avoir fait la culture de colza génétiquement modifié dont les brevets leur appartenaient. Dans cette histoire, Schmeiser affirmait utiliser ses semences de l’année précédente, ce qui est courant dans une culture traditionnelle. Ces récoltes, selon lui, avaient été contaminées par un champ voisin où l’on cultive du colza RR (résistant au Round-up), propriété de Monsanto.

Au terme du procès, qui fut porté jusqu’à la Cour suprême du Canada, les conclusions furent les suivantes : peu importe d’où proviennent les gènes modifiés, ils sont la propriété de Monsanto…

Des cas de contamination de champs par des gènes modifiés, il y en de nombreux, et ce, partout dans le monde. Aucune norme n’est en vigueur pour le moment. Aucune étude sérieuse n’a été faite sur les dangers de ces « croisements ».

L’agriculture biologique ou traditionnelle serait-elle envahie par l’agriculture d’OGM?

Catherine Veillette

Ce billet a été écrit dans le cadre d'un travail d'équipe pour le cours RED2301 - Problèmes de vulgarisation, donné par Pascal Lapointe, à l'Université de Montréal à la session d'hiver 2011.

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