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D’ici quarante ans, nous serons 9 milliards d’êtres humains sur Terre. Deux milliards de petits pollueurs de plus…

La pollution est une dégradation de l'environnement par l'introduction directe ou indirecte dans l'air, l'eau ou le sol de matières n'étant pas présentes naturellement dans le milieu et qui portent atteinte à la santé des êtres humains et à la qualité des écosystèmes. http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/pollution.php4 Étant donné qu’il serait bien aisé de s’éparpiller dans le sujet et de n’effleurer que la surface de ce qui importe, je vais le diviser en trois grands aspects qui seront les sujets de trois billets différents: l’eau, le sol et l’air. Commençons par l’air.

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Pollution atmosphérique L’air est essentiel à tous ce qui est vivant la Terre, de même que l’atmosphère est cette fine couche qui rend la planète habitable. Cependant, l’atmosphère est aussi le milieu le plus mobile pour le transport des polluants qui traversent les frontières, qu’elles soient physiques ou politiques. http://www.ccme.ca/ourwork/air.fr.html Il en résulte que la pollution atmosphérique est l’un des problèmes environnementaux les plus complexes, puisqu’à peu près n’importe quelle forme d’activité humaine participe à la détérioration de l’air propre et de la couche d’ozone. Sans la couche d’ozone, les rayons ultraviolets pénètrent dans les couches inférieures de l’atmosphère. On a d’ailleurs démontré que ces rayons ont une influence néfaste sur les organismes vivants, causant par exemple le cancer et des mutations chez les végétaux (de quoi s’inquiéter du potentiel de pollution des 2 milliards d’humains supplémentaires qui s’en viennent...). http://www.unac.org/fr/link_learn/monitoring/susdev_issues_air.asp Plus précisément, selon l’ONU, la pollution atmosphérique est le résultat de plusieurs activités humaines comme la coupe forestière et l’utilisation du bois comme combustible qui : «réduisent la capacité de la planète d’absorber le carbone ambiant et s’ajoutent à la quantité de dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère ». http://www.unac.org/fr/link_learn/monitoring/susdev_issues_air.asp De plus, le développement industriel nécessite d’énormes quantités d’énergie fossile (pétrole, charbon), pour alimenter les usines en électricité et faire fonctionner les systèmes de transport (automobiles, autobus, avions, etc.) ce qui accroît le smog urbain et les pluies acides participant au phénomène de l’effet de serre, donc au réchauffement climatique.

Ceci étant dit sur la pollution atmosphérique, je ne crois pas que le véritable problème soit de l’identifier, ou même de la réduire, mais plutôt de la circonscrire. Or, malgré que les causes premières des émissions toxiques soient locales ou nationales, les particules émises n'ont pas le souci des frontières. Les vents dominants transportent les contaminants dans le monde entier, provoquant ainsi des dégâts environnementaux dramatiques, ce qui contribue à la dégradation générale de l’atmosphère terrestre. http://www.unac.org/fr/link_learn/monitoring/susdev_issues_air.asp On peut évoquer comme exemples de transport de contaminants les cas des pays scandinaves dont les forêts et les étendues d’eau douce souffraient de l’activité industrielle de la Grande-Bretagne et du Sud de l’Europe, ou encore des forêts et des lacs d’Amérique du Nord (du centre-nord et du nord-est du continent) qui se dégradaient. On se souviendra de la polémique engendrée par l'incident, entre le Canada et les Etats-Unis , de la fin des années 1970 jusqu’au milieu des années 1980. http://www.unac.org/fr/link_learn/monitoring/susdev_issues_air.asp

Malgré tout, plusieurs gouvernements et organismes tentent de réduire la pollution atmosphérique par diverses mesures : réglementations, protocoles, limitations, mais est-ce vraiment suffisant? Le protocole de Kyoto (bien qu'il ait de grandes failles) ne rencontre même pas le nombre de signatiares requis, le gouvernement canadien continue d'encourager l'exploitation des sables bitumineux, et ne parlons même pas des gaz de schistes. Qu’on ne se cache pas que la tâche est grande et ardue. Cela nécessite des changements radicaux au niveau des pratiques et des mentalités, des investissements majeurs, voire une reconfiguration totale de certains systèmes de consommation, et surtout, cela nécessite du TEMPS. Le Conseil Canadien des Ministres de l’Environnement (CCME) qui s’oriente vers des questions atmosphériques particulières, notamment les précipitations acides, les substances appauvrissant la couche d’ozone et les substances toxiques qui sont transportées dans le milieu atmosphérique, ne s’empêche pas de noter que : « les pluies acides continuent de porter atteinte aux écosystèmes du Canada. L'acidification des lacs et des cours d'eau rend l'eau impropre à la vie de certains poissons et d'autres organismes vivants. Les dépôts acides endommagent également les sols des forêts en favorisant le lessivage des matières nutritives et la libération de substances chimiques nocives, comme l'aluminium ». Par ailleurs, l’incinération des déchets solides municipaux, des déchets médicaux, des déchets dangereux et des boues d’épuration est toujours à l’origine d’une part importante des émissions de dioxines et de furannes au Canada, soit 22,5 % du total des émissions atmosphériques. http://www.ccme.ca/ourwork/air.fr.html Le chemin est tracé…l'effort reste à venir.

Maladies Il va de soi que l’air pollué est nocif pour la santé humaine, animale et végétale. Parfois perceptibles sous forme de smog, mais le plus souvent invisibles, les polluants de l’air nuisent à notre santé. Ils pénètrent dans les poumons, et atteignent aussi le cœur. Ils sont, entre autres, à l’origine de nombreux séjours à l’hôpital, mais plus important encore, de décès prématurés, de l’apparition de plusieurs maladies cardiovasculaires et respiratoires et de cancers. http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=pollution_air_do À l’Environmental Health Department d’Harvard School of Public Health à Boston, une étude a récemment démontré que l’espérance de vie augmente de 2 à 2 ans et demie, rien qu’en changeant ses habitudes de vie, et 15% de cette augmentation serait directement liée à la qualité de l’air. http://news.bbc.co.u...2/hi/health/7946838.stm Il existerait de plus une relation entre le diamètre des microartères et la pollution de l'air. En effet, Le Dr Joel Kaufman de l'Université de Washington à Seattle a démontré un rétrécissement des artérioles de la rétine chez des personnes en bonne santé exposées à de hauts niveaux de pollution et signale par le fait même un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires. http://www.radio-canada.ca/nouvelles/sante/2010/12/01/002-pollution-vaisseauxsanguins-coeur.shtml

Constat: la Terre est extrêment polluée, les effets en sont démontrés. Le chemin pour de l'air propre est entamé, mais les efforts restent miniment. Dommage. Exigeons quand même notre air propre au plus vite!

Shanie S. Parent

Ce billet a été écrit dans le cadre d'un travail d'équipe pour le cours RED2301 - Problèmes de vulgarisation, donné par Pascal Lapointe, à l'Université de Montréal à la session d'hiver 2011.

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