Pourquoi dire non aux OGM? Parce qu’on ne connait pas encore toutes les répercussions qu’ils peuvent avoir sur notre santé. Voici donc cinq raisons de dire NON aux OGM :

Allergies Lorsqu’un gène est inséré dans un aliment, il y a un risque que les propriétés allergènes de ce gène se retrouvent dans l’aliment génétiquement modifié. Le gouvernement du Québec affirme que de nombreux tests sont effectués avant de mettre sur le marché un aliment génétiquement modifié et, si ce dernier contenait un allergène connu, il ne serait pas commercialisé. Cependant, certains incidents sont arrivés dans le passé. Par exemple, début 2000, le maïs Starlink, approuvé pour la consommation animale, s’est retrouvé, par erreur, dans des produits destinés à la consommation humaine. De nombreuses personnes se sont plaintes de problèmes intestinaux. Malheureusement, après plusieurs tests effectués sur les personnes intoxiquées, la FDA n’a pas pu conclure que ces allergies étaient liées à la consommation du maïs Starlink. Résistance aux antibiotiques Lorsqu’on introduit un gène de résistance aux antibiotiques, appelé gène marqueur, dans un organisme, cela permet de coder une protéine précise afin d’augmenter sa résistance aux antibiotiques. Au milieu des années 2000, on remarque une recrudescence des maladies résultant de micro-organismes pathogènes aux antibiotiques. Les consommateurs sont donc inquiets et se demandent si, en consommant ces genres d’OGM, ils pouvaient se transférer dans leurs cellules. Selon le gouvernement du Québec, les études sur le sujet semblent démontrer que cette hypothèse serait peu probable. D’autant plus qu’aucune observation n’a été rapportée dans l’environnement. Cependant, certains scientifiques pensent que ce transfert pourrait se produire. En effet, à la suite d’essais en laboratoire, certaines transmissions ont été observées.

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Diminution de la valeur nutritive Avec les OGM, il est possible d’améliorer un aliment. Ainsi, la transgénèse permet d’augmenter les valeurs nutritives de certains aliments, notamment pour ceux destinés aux pays en voie de développement afin d’éliminer les carences en fer ou en vitamine A. Cependant, un gène étranger pourrait produire une réaction non désirée chez une plante. Par exemple, cette plante pourrait générer des substances supplémentaires qui nuiraient à l’absorption de d’autres éléments nutritifs, voire même réduire ses valeurs nutritives. Risques liés à la consommation d’animaux nourris aux OGM Au Québec, les animaux de ferme sont nourris à partir de grains, de maïs et de soja provenant de certaines cultures génétiquement modifiées. En mangeant ces animaux ou leurs produits dérivés comme les œufs ou le lait, est-ce qu’il pourrait y avoir un risque? Les conclusions de nombreuses études gouvernementales rapportent que ces grains génétiquement modifiés ont la même valeur nutritive que ceux traditionnels, que les animaux les digèrent et qu’une diète à partir de ces grains a les mêmes effets qu’une diète normale. Malheureusement, rien ne permet encore de vérifier si, effectivement, il y a un danger de consommer les animaux nourris aux OGM ou même leurs dérivés. Risques imprévisibles Lorsqu’on insère un gène dans un aliment, il y a certains risques. Normalement, ces risques sont calculés puisque le gène inséré et la protéine produite sont connus. Cependant, d’autres risques sont imprévisibles. En effet, il peut se produire certaines modifications dans le métabolisme d’une plante, dans sa composition, dans sa valeur nutritive et même dans l’expression d’un ou de plusieurs gènes. Pour le moment, les risques ne sont pas tous connus et il faudra attendre pour les observer.

Le plus inquiétant demeure que les OGM sont encore au stade de l’expérimentation et qu’on ne sait pas toutes les répercussions qu’ils pourraient avoir sur notre santé.

Catherine Veillette

Ce billet a été écrit dans le cadre d'un travail d'équipe pour le cours RED2301 - Problèmes de vulgarisation, donné par Pascal Lapointe, à l'Université de Montréal à la session d'hiver 2011.

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