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Même si la science et la technologie sont inscrites au programme depuis la dernière réforme scolaire pour les élèves des 2e et 3e cycles du primaire, ce ne sont cependant pas tous les enseignants qui sont à l’aise avec cette matière. Clascience, un programme d’outillage et d’accompagnement à l’enseignement des sciences et technologies, élaboré par le Conseil du loisir scientifique de la région métropolitaine (CLSM), vient pallier ce problème.

Cette année, 80 enseignants lavallois y participent grâce au soutien de la Conférence régionale des élus de Laval et de Réussite Laval.

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Élaborer de meilleurs outils

Maryse Lemieux, enseignante de 6e année à l’école primaire L’Aquarelle à Laval, se souvient à quel point les sciences étaient le parent pauvre des matières à enseigner il y a plus de 15 ans.

«Avant, il s’agissait surtout d’activités de démonstration où la démarche scientifique était complètement mise de côté. Nous sentions très souvent que nous n’avions pas les compétences nécessaires pour répondre aux questions des élèves. On finissait toujours par faire les mêmes activités avec eux d’une année à l’autre», se souvient Mme Lemieux.

Ce même constat a été identifié par Claude Poulin, éducateur scientifique au CLSM. Le programme Clascience est donc né en 2009 à l’école Perce-Neige dans l’arrondissement Pierrefonds-Roxboro, à Montréal. «L’école avait alors demandé à ce que son personnel enseignant des 2e et 3e cycles soit formé en sciences et technologie sur une période de deux ans», raconte M. Poulin.

Répondre aux besoins des enseignants

Alors que les éducateurs scientifiques du CLSM accompagnent les enseignants dans leurs premiers pas, le but ultime est de les rendre totalement autonomes, comme l’explique Annie Cavanagh, une des formatrices du programme Clascience: «Pour chaque thème scientifique, nous formons les enseignants lors d’une rencontre de planification où ils jouent le rôle de leurs élèves.

Ensuite, ils mènent une série d’activités préparatoires dans leur classe avant la venue d’un éducateur scientifique qui animera une activité avec eux. On finit avec des activités d’évaluation afin d’avoir leurs avis sur la formation». Sans compter que tout le matériel nécessaire est fourni par le CLSM, pour chacun des thèmes abordés. Le professeur peut donc reprendre l’activité l’année suivante et il peut même partager ses connaissances avec ses collègues.

De la science à la persévérance scolaire

Selon Karine Émond, enseignante de 5e année à l’école primaire Charles-Bruneau à Laval, les enfants en difficulté scolaire performent énormément en sciences, car ils deviennent très motivés. Les sciences impliquent beaucoup de manipulations, contrairement aux autres matières.

«Ce n’est pas comme lorsqu’on demande à tous les élèves d’être au #1 a) de la page 17 d’un cahier d’exercices. On forme des équipes et tous ne passeront pas par le même chemin. C’est la plus belle façon d’apprendre», témoigne l’éducatrice.

Certains enseignants sous-estimeraient peut-être trop leurs élèves, croit Claude Poulin. «Ils ont peur qu’ils fassent des gaffes ou qu’ils ne donnent pas la bonne réponse. Mais, à la fin, ils sont agréablement surpris. Les élèves en savent beaucoup plus qu’on ne le pense», conclut le créateur du programme Clascience.

Par Marie-Eve Cloutier – Agence Science-Presse - 22 mai 2013

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