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Pourquoi les jeunes devraient-ils s’intéresser à la démocratie ? Pour Paul Saint-Pierre Plamondon, président de Génération d’idées, l’explication est simple : plusieurs têtes valent mieux qu’une.

«La démocratie c’est complexe. Mais, ça vaut mieux qu’une seule personne qui est seule à décider, car ce type de "dictature" crée souvent de mauvaises décisions. Cela vaut aussi pour la démocratie scolaire», a-t-il laissé entendre lors du Congrès 2013 de la Fédération des Commissions scolaires du Québec.

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Partager une vision

Selon Rebecca Richer, présidente du conseil des élèves de 5e secondaire à l’école Horizon-Jeunesse, c’est un devoir de s’engager autant en milieu scolaire qu’en société.

Malheureusement, Rébecca croit que cette vision n’est pas partagée dans toutes les écoles secondaires. «Je crois que les jeunes devraient être davantage sensibilisés et mieux savoir les impacts qu’ils peuvent avoir dans leur entourage», explique-t-elle.

En effet, Rébecca est même d’avis que toutes les commissions scolaires devraient se doter d’un conseil des élèves, comme c’est le cas pour la Commission scolaire de Laval (CSDL).

«Le conseil des élèves [de la CSDL] nous donne la possibilité de donner notre opinion et c’est vraiment essentiel si l’on veut que la démocratie soit efficace, en plus d’avoir un dialogue plus rapproché avec les élus», ajoute-t-elle.

Élus scolaires : un travail politique?

Malgré le fait que la démocratie scolaire soit un système bien mis en place, encore faut-il se donner la peine de participer à son fonctionnement. Tout comme en politique, il n’y a pas que les politiciens qui font face à beaucoup de cynisme : les commissaires des commissions scolaires en sont victimes également.

Anne-Marie Gingras, professeure au département de science politique à l'UQAM, se demande si cette perception ne viendrait pas du fait que les élus scolaires soient désignés par suffrage universel, alors que la nature du travail des commissaires n’est pas en tout point semblable à celui de nos dirigeants.

«Leur travail n’est pas perçu proprement politique au sens où nous avons des enjeux et des visions du monde qui s’affrontent. Appuyer des projets éducatifs ou préparer le calendrier scolaire sont des éléments qui ne sont pas perçus comme "politiques" par la population, d’où le manque d’intérêt», tente d’expliquer la professeure.

De la démocratie à l’implication

Éric Hoziel, président du conseil d'établissement de l'école alternative l'Envol, est le premier à avouer ne pas savoir exactement ce que le mot «démocratie» veut dire et préfère de loin utiliser le mot «implication».

Ainsi, selon lui, pour arriver à changer la perception des parents et du public, la clé serait donc de s’impliquer dans le milieu scolaire dès le primaire. «J’entends beaucoup parler aujourd’hui d’élus et de pouvoir. Je pense qu’il faut garder en tête que nous sommes là pour les enfants», fait remarquer M. Hoziel.

Cette technique semble avoir fonctionné à l’école l’Envol : «Nous sommes une école d’un peu moins de 300 élèves et pas moins de 200 personnes sont présentes à chaque assemblée générale. Tout l’accent est mis sur l’enfant.»

Par Marie-Eve Cloutier – Agence Science-Presse

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