Qu’arrive-t-il, si un cosmonaute ou un astronaute de confession musulmane séjourne dans l’espace?
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En orbite terrestre son vaisseau fera un tour du globe en 90 minutes. Toutes les 45 minutes, le Soleil se lèvera et se couchera. Cela fait 16 fois 5 prières pour une somme globale de 80 prières par jour de 24 heures terrestres.
Voyons un cas concret. Celui du médecin malaisien, le cosmonaute Sheilkh Muszaphar Shudor, qui voyagea sur le vaisseau Soyouz TMA-11 en octobre 2007. Ce cinquième touriste spatial était de religion musulmane. Il s’envola à la toute fin du jeûne du ramadan.
Pour son vol spatial, les instances religieuses durent rapidement adopter une panoplie d’accommodements qui ne compromettraient pas la mission.
Le Conseil des musulmans de Malaisie a donc préparé et rédigé un guide qui fera dorénavant autorité pour tous les cosmonautes musulmans. Ainsi l’obligation de prier debout a été abrogée, puisque cette position n’existe pas véritablement dans les situations d’impesanteur qui règnent lors d’un vol spatial. Comme il est impossible, pour la même raison, pour le cosmonaute de se laver avant chaque prière, on a eu recours à un stratagème symbolique. Il s’est aspergé d’un matériau imaginaire sacré (!!!).
De plus, il a été recommandé que le jeûne pour le ramadan et les prières se fassent en prenant comme référence temporelle l’heure légale du cosmodôme de Baïkonour. Il a été fortement suggéré d’éviter de voyager dans l’espace les jours de ramadan. Les accommodements du Conseil musulman sont silencieux sur l’attitude que prendra un cosmonaute en route vers Mars ou y qui y séjournera. Que fera-t-il? La question se posera sous peu.
