Bien sûr tous les horizons n’étaient pas complètement dégagés. Les bâtiments, des arbres ne laissaient à l’observateur qu’une région réduite du ciel, celle qui lui convenait.
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J’avais un site d’observation de prédilection. Un petit parc en bordure de la rue Pontiac. L’été, allongé sur la portion gazonnée du parc, la fraîcheur du sol trahissait la présence de la planète entière accrochée à mon dos. J’étais comme à la proue de ce navire planétaire portant les yeux grands ouverts vers les profondeurs de l’espace. L’hiver, au lendemain d’une chute modeste de neige je m’enfonçais dans la neige en me tortillant doucement. Là, bien au creux je me régalais de la limpidité du ciel hivernal et des remarquables coloris des étoiles qui le criblent.
30 ans plus tard, je remets ça
Dans la nuit de samedi, j’ai tenté de dénicher un endroit sombre pour observer au-dessous de la Petite Ourse, dans la famélique constellation de La Girafe. C’était le moment choisi par les débris de la comète 209P/Linear pour pénétrer dans l’atmosphère terrestre. Impossible, partout des luminaires, la nuit n’existe plus.
On annonçait un véritable orage d’étoiles filantes. Je n’en ai observé aucune. Il n’y avait que Polaris famélique et timidement visible dans mon champ de vision, rien d’autre.
Ailleurs...
Partout où cela était possible, dans de bien meilleures conditions comme à l’AstroLab du mont Mégantic, les observations ont été décevantes.
Cependant, les échos radars ont établi que la pluie avait connu la fréquence annoncée. L’ennui, c’est que les poussières étaient trop fines pour offrir l’allure d’un spectacle féérique lors de leurs entrées atmosphériques.
Pour en savoir davantage:
• http://autourduciel.blog.lemonde.fr/2014/05/24/nouvelle-pluie-detoiles-filantes-un-premier-bilan/.
Quoi qu’il en soit, de Montréal, les étoiles, qu’elles soient filantes ou fixent, ont été sacrifiées sur l’autel des peurs de la nuit.