Pour vous réconcilier un petit peu avec notre espèce vous ferez la rencontre de deux types d’humains. Celui qui a réalisé les fresques, et celui qui les fait voir et qui les explique.
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Appartiennent au premier groupe, ces êtres, qui au fond de grottes, en absence d’éclairage naturel, dans des espaces exigus difficilement accessibles ont réalisé des peintures rupestres d’une grande simplicité et d’une très grande beauté. Savaient-ils qu’un deuxième groupe d’humains, plusieurs milliers d’années plus tard s’appliqueraient à en saisir le sens et à le partager ?
L’exposition du Centre des sciences est, à cet effet, une réussite remarquable. Une exposition d’une grande finesse qui, tout en délicatesse, situe et explique le contexte de ces peintures. Vous y découvrirez les différents aspects contextuels par l’entremise de divers dispositifs sobrement utilisés. La confection d’une lampe à graisse est si bien expliquée, que l’on a qu’une seule envie c’est d’en réaliser une nous-mêmes. Et que dire de cours magistral de dessins, donnez-moi un pinceau, donnez-moi une grotte.
Entrer dans ces salles d’exposition feutrées, c’est un peu comme entrer dans un sanctuaire où plane à 20 000 ans de distance l’esprit des Cro-Magnons. Les témoignages de nos lointains ancêtres sont justement rendus et amplifiés par les auteurs, les concepteurs et les artisans de cette exposition exceptionnelle. Au sortir de l’exposition, l’empreinte dans votre esprit de ces témoignages demeurera longtemps, un peu comme si les peintres de Lascaux l’avaient voulu ainsi.
Jusqu’au 14 septembre, pour réanimer l’espoir.
