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Faut-il éliminer le sucre de son alimentation? Peut-être pas, mais il faut limiter au minimum les sucres ajoutés.

Quand mes enfants étaient petits, bien avant que les étiquettes nutritionnelles ne deviennent obligatoires, je m’amusais à leur «traduire» les listes d’ingrédients en rebaptisant «sucre» tous les dextrose, fructose, glucose et autres sirops de maïs, et «gras» la série des huiles, shortening, saindoux, etc. Ça donnait des litanies étrangement uniformes —souvent semblables au titre de ce billet— qui les faisaient rigoler tout en leur apprenant en douce que les aliments les plus attrayants ne sont pas toujours les plus sains.

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«Supprimer le sucre, une bonne résolution?»

C’est la question que se pose Gwenaëlle Reyt dans le dernier numéro d’Enfants Québec . L’article rappelle entre autres les recommandations de l’OMS quant à la quantité maximale de sucre ajouté à consommer quotidiennement, qui ne devrait pas dépasser 10% de l’apport énergétique —c’est-à-dire environ 200 calories, soit 50g ou 12,5 cuillerées à thé. C’est énorme en apparence, mais il faut savoir qu’une seule boisson gazeuse contient 40g de sucre (Coke a d’ailleurs récemment annoncé qu’elle réduirait de 8% le nombre de calories dans son produit phare, ce qui ramènera la quantité de sucre dans une canette aux environs de… 37g!) Selon le Dr Dominique Garrel, endocrinologue et spécialiste de l’obésité interrogé par la journaliste, «si on veut respecter ce 5 % [la nouvelle cible envisagée par l'OMS], on doit cesser totalement de consommer des aliments transformés, car ils contiennent pratiquement tous du sucre ajouté.»

Savoir reconnaître le sucre

Pour arriver à réduire la quantité de sucres ajoutés dans son alimentation, il faut savoir les reconnaître. Si les gras —huile de palme, huile de coco et autres huiles végétales, beurre, saindoux ou shortening— sont relativement faciles à repérer, les sucres sont souvent plus difficiles à débusquer, camouflés sous de jolis noms qui finissent en -ose ou appelés dextrine, agave ou maltodextrine, sans compter toute la série des sirops (de canne à sucre, de maïs, de malt, pour n’en nommer que quelques-uns). Une petite infographie tente de simplifier tout ça (voir l'illustration).

Allez-y, ouvrez votre garde-manger et jetez un coup d’œil sur les listes d’ingrédients… Je vous parie que vous trouverez même du sucre dans le sel!

Anouk Jaccarini

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