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Des chercheurs américains ont développé un dispositif qui, une fois connecté à un téléphone intelligent, permet de diagnostiquer le VIH et la syphilis en moins de 15 minutes.

Cette nouvelle technologie pourrait s’avérer d’une valeur inestimable pour les équipes médicales venant en aide à des populations vivant dans des secteurs isolés.

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Le petit gadget permet à lui seul de reproduire des résultats de tests sanguins en laboratoire et obtient en seulement 15 minutes les résultats produits par une machine Elisa, très souvent utilisée pour les tests de dépistage du VIH. Le dispositif a été testé sur 96 femmes rwandaises dans un centre de dépistage du VIH mère-enfant. L’engin, créé par des ingénieurs d’un laboratoire de l’Université américaine Columbia, n’analyse qu’une seule goutte de sang pour rendre son diagnostic. Son utilisation est donc non seulement d’une simplicité désarmante pour le personnel hospitalier, mais elle est aussi très appréciée par les patientes pour sa rapidité. Les créateurs mentionnent que les tests effectués au Rwanda ont révélé que leur accessoire a une sensibilité et une spécificité rivalisant avec ceux des appareils ELISA, généralement utilisés pour effectuer de tels dépistages.

En plus d’être très compact, l’équipement n’a besoin que de l’électricité générée par un téléphone intelligent pour fonctionner. Un avantage important pour le personnel médical qui doit se rendre dans des villages éloignés où l’électricité se fait souvent rare. Enfin, son prix est dérisoire: il n’en coûte que 34$, alors que le prix d’un automate Elisa s’élève à près de 18 000$.

La création d’un tel appareil pourrait révolutionner le travail des équipes médicales nomades comme celles de Médecins sans frontière en Afrique subsaharienne. Cette région du monde est en effet la plus affectée par le VIH-SIDA: en 2012, on recensait 70 millions de personnes porteuses de la maladie, ce qui représente 70% des cas mondiaux.

Camille Carpentier

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