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Première européenne, des chirurgiens du Royaume-Uni ont transplanté un cœur qui s’était arrêté. Cette prouesse, qui pourrait faire augmenter jusqu’à 25 % le nombre de cœurs disponibles pour une transplantation, avait d’abord été réalisée en Australie en 2014.

Huseyin Ulucan, un Londonien de 60 ans, vivait avec des limitations importantes à la suite d’une crise cardiaque survenue en 2008. Il pouvait à peine marcher, s’essoufflait rapidement et avait une piètre qualité de vie. Les chirurgiens de l’hôpital Papworth, à Cambridge, ont utilisé une technique novatrice pour réaliser la greffe cardiaque que monsieur Ulucan attendait depuis plusieurs années. À la suite de l'opération, ce dernier s’est dit ravi de l’amélioration de son état de santé.

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Les transplantations cardiaques se font habituellement à partir d’un cœur prélevé sur un patient en état de mort cérébrale mais dont le cœur bat toujours. Une fois prélevé, l’organe à transplanter est conservé en ischémie froide, soit sur la glace. Si cette méthode permet de minimiser les dégradations du cœur pendant le transport, une certaine détérioration est inévitable. Et plus un organe demeure longtemps sur de la glace, plus la détérioration est importante.

Développée à l’hôpital Papworth, la technique utilisée par le Dr Stephen Large et son équipe permet le prélèvement chez un patient dont le cœur et les poumons ont cessé de fonctionner. On « redémarre » le cœur afin d’évaluer s’il pourra être greffé. On le place ensuite dans une sorte d’incubateur, fabriqué par la compagnie américaine TransMedics et nommé Organ Care System (OCS), pour le transporter du donneur au receveur. L’OCS permet de minimiser la détérioration du cœur en l’alimentant en sang oxygéné et à une température semblable à celle du corps humain. Il permet aussi d’assurer le suivi de son état durant le transport.

En 2014 au Québec, les 34 personnes qui ont été greffées du cœur ont dû attendre en moyenne plus de neuf mois (283 jours) avant leur opération, selon Transplant Québec. À l’Institut de cardiologie de Montréal, pour 10 à 12 transplantations cardiaques réalisées chaque année, ce sont en moyenne 2 patients qui meurent en attendant cette intervention, rapporte le Dr Michel White, cardiologue et directeur de la Chaire de recherche en insuffisance cardiaque Carolyn et Richard J. Renaud. – Marie Fortin

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