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Au Québec, de nombreux clubs organisent des excursions pour nous faire découvrir les trésors qui se cachent sous nos pieds. Lovés dans la glaise ou sertis dans la roche, cristaux et fossiles nous attendent… peut-être.

 

La Société de paléontologie du Québec (SPQ) organise des excursions de mai à octobre dans les basses terres du Saint-Laurent, de la région de Québec jusqu’en Outaouais. La dernière a eu lieu le 26 octobre dernier à Saint-Léonard-d’Aston.

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À qui s’adressent-elles? Selon Didier Thomas, bénévole responsable des excursions à la SPQ, à tous les amoureux des sciences de la Terre. Il y croise autant des élèves de secondaire à la recherche d’un fossile à présenter en classe que des passionnés de 85 ans, toujours émerveillés par les trésors qu’ils dénichent.

Tout le monde est bienvenu, que l’on soit intéressé par les volcans, la tectonique des plaques, la géologie, la minéralogie ou la paléontologie, que l’on ait de l’expérience ou non. Curieux et amoureux de la nature y trouveront leur compte.

Pour chaque excursion, le site web de la SPQ propose un «paléoguide». Y sont décrits la région, ses couches géologiques ainsi que le type de fossiles à découvrir, avec des illustrations pour les identifier.

Il n’y a pas de fossile de dinosaure au Québec, rappelle Didier Thomas. Lors de la dernière glaciation, les 2 kilomètres de glace qui coiffaient la vallée du Saint-Laurent ont érodé couches après couches tout ce qui se trouvait sur leur passage. Rien de ce qui existait entre 10 000 ans et 450 millions d’années n’a survécu.

Les fossiles que l’on trouve sont donc principalement des mollusques, des coquillages, des crustacés, des céphalopodes et du corail de l’Ordovicien, la période géologique s’étendant de 480 à 450 millions d’années. Parmi les spécimens les plus impressionnants, les ammonites (un lointain cousin de la pieuvre), dont la taille varie de quelques centimètres à… 2 mètres. Un vrai défi à qui veut les déloger!

La majorité des excursions de la SPQ se déroulent le long des rives du Saint-Laurent ou de ses affluents. Les glaces hivernales arrachent chaque année un peu de terre, dévoilant de nouveaux fossiles. Gentilly est un des premiers sites visités au retour de la belle saison, une activité organisée en partenariat avec le Club de minéralogie de Québec.

En plus de paléontologues amateurs, le Club de minéralogie de Québec rassemble des adeptes de géologie et de minéralogie. Si, une à deux fois par année, le club visite une mine, la majorité des excursions ont lieu dans des carrières, précise Guy Guérin, président de l’organisme. Chacun récolte selon son intérêt: pierres, cristaux, microminéraux, fossiles. Il arrive même que des spécimens très divers, tant du point de vue du type de roche que de l’échelle géologique, se retrouvent à quelques mètres de distance. Didier Thomas précise d’ailleurs que le mont Saint-Hilaire est un site reconnu mondialement pour sa richesse en minéraux: on y retrouverait au moins 300 types différents.

Alors que la neige et le froid empêcheront bientôt ces passionnés d’arpenter leurs terrains familiers, n’hésitez pas à consulter le programme de leurs conférences. Que ce soit à Montréal, à Québec ou en Abitibi, il y a sûrement une activité pas très loin de chez vous.

Attention! : Avant de vous inscrire à une activité de minéralogie, géologie ou paléontologie, assurez-vous de bien respecter les conditions de participation. Il faut être couvert par une assurance de responsabilité civile, offerte par la majorité des clubs, afin d’avoir accès aux carrières et aux mines toujours actives.

Par Brïte Pauchet

Cet article a été également été publié sur le site BriteSciences et sur le blogue du Calendrier de la science du Québec.

 

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