Vivre dans un mouchoir de poche, micrologie

Quand les animaux réduisent leurs déplacements

Nous prenons trop de place ! De 50 à 70 % de la surface de la planète a été modifiée par les activités humaines et les animaux peuvent aller se faire voir ailleurs. Sauf qu’il n’y a pas d’ailleurs… Une récente étude publiée dans Science montre que nos amis sauvages ont limité leurs déplacements de façon drastique. Une autoroute ou une ville à tous les coins de forêt et ils tournent en rond. Le mouvement des mammifères a été réduit de moitié dans les zones anthropisées.

Fini la balade !

On pouvait s’y attendre, encore fallait-il le démontrer et le mesurer. Les chercheurs ont mis en place un vaste programme de suivi, 800 mammifères appartenant à 57 espèces équipés de GPS, le tout dans une base de données géante en libre accès appelée Movebank. Parmi les animaux suivis, des gazelles, des éléphants, des sangliers, des babouins, des ours, des léopards, je vous épargne la liste, l’intérêt de cette étude, vous l’aurez compris, est l’approche globale. Car soyons clair, nous ne parlons pas ici de cas isolés, mais bien d’un phénomène planétaire et conséquent. C’en est fini des grandes balades et tout ce qui va avec… dispersion et propagation, conquête de nouveaux territoires et diversification, dynamique des chaînes alimentaires, dissémination des graines accrochées aux poils ou aux pattes, etc., etc. On effleure à peine les effets sur le fonctionnement des écosystèmes. L’exemple des carnivores donne la mesure. Alors qu’ils se déplacent en moyenne de 21 km sur une période de 10 jours en pleine nature, dans les zones à forte empreinte humaine, le parcours est réduit à 6 km. Même s’ils vont toujours à la même vitesse, ils zigzaguent et font du sur-place. En cause, la fragmentation des habitats bien sûr et les nombreux obstacles sur leur route. Mais, chez certaines espèces, les chercheurs observent également des modifications de comportement. Le cas du renard est éloquent, il a pris l’option « faire les poubelles » et n’a donc plus besoin de parcourir des kilomètres pour se nourrir.

Petite planète

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Bienvenue dans l’anthropocène, une nouvelle ère où l’humanité pèsera 9,8 milliards d’individus en 2050 ! Des petits malins peuvent toujours espérer aller sur Mars, n’empêche, le reste des terriens, humains et non-humains, devra vivre sur cette planète !

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