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Sommes-nous à deux doigts de pouvoir manipuler des gènes humains pour prévenir des maladies ? C’est ce que laissent croire des résultats de recherche qui ont continué de s’additionner en 2017 et qui, tous, tournent autour de la technologie CRISPR.

En Chine, une équipe a créé des clones d’embryons (non viables) qui étaient porteurs d’une mutation génétique susceptible d’engendrer une maladie du sang. Et ces chercheurs ont voulu montrer qu’il était possible de corriger cette mutation dans l’embryon. Leurs résultats, parus le 23 septembre dans Protein & Cell, représentent la huitième étude cette année sur une modification de gènes d’embryons au moyen de CRISPR, dont cinq dans les deux derniers mois, selon une compilation de la revue Nature. Aucune de ces équipes n’a permis à ces embryons de se développer au-delà du 14e jour, mais des pressions se font sentir pour briser cette barrière éthique.

D’un autre côté, ceux qui recommandent la prudence trouveront aussi des arguments dans cette dernière étude : les modifications génétiques n’ont fonctionné que chez huit des 20 embryons testés, et même chez ces huit, ce ne sont pas toutes les cellules qui ont présenté les modifications en question. En parallèle, c’est une vingtaine d’essais cliniques sur des adultes qui seraient en cours, la plupart depuis cet été, et la plupart en Chine, selon un reportage du New Scientist. En théorie, n’importe quelle maladie causée par un problème génétique pourrait être la cible de CRISPR — que ses utilisateurs décrivent comme un « ciseau » génétique, mis au point en 2012 et capable de manipuler les gènes avec une précision inégalée jusque-là.

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