Capsule Pascal Sous Trump on étudie discrètement le climat.jpg (68.46 Ko)

La NASA lance le 10 novembre un satellite qui va servir à étudier les changements climatiques mais, chut, il ne faut pas le dire.

Officiellement présenté comme « un important outil pour prédire de futures tempêtes », le Joint Polar Satellite System-1 a effectivement des fonctions météorologiques, mais il est avant tout un projet, en préparation depuis une décennie, visant à accumuler des données sur la façon dont les changements climatiques transforment notre planète : il effectuera notamment un suivi de l’évolution des glaces de l’Arctique et de la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique. Or, dans le communiqué annonçant son lancement, la NASA n’inclut nulle part le mot « climat », insistant plutôt sur la saison désastreuse d’ouragans qui vient de passer, et sur la capacité de ce satellite à contribuer à nous prévenir à l’avance « des dangereux événements météorologiques menaçant des communautés à travers les États-Unis ».

Le satellite est une contribution de deux agences américaines, la NASA et la NOAA (qui étudie les océans et l’atmosphère) et le communiqué de la NOAA insiste lui aussi sur les prévisions météorologiques et sur les mesures de l’humidité de l’air et de la température. Le Scientific American note toutefois que des communiqués précédents, émis sous le gouvernement Obama, n’hésitaient pas à souligner que cette mission permettrait de récolter de « précieuses » données climatiques et étudierait « les tendances climatiques à long terme en ajoutant à nos 30 années de données satellites ».

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