arachides

Des spécialistes québécois tentent d’aider les victimes d’allergies sévères en les exposant à des doses croissantes de la substance. Une stratégie qui ne fait pas encore l’objet de recommandations des organismes canadiens de santé, au contraire des États-Unis.

Une clinique d’immunothérapie orale a ouvert ses portes le 31 août au CHU Sainte-Justine. Le traitement proposé, appelé désensibilisation, ne fait toutefois pas encore l’objet de recommandations chez Santé Canada, dont le site affirme que la seule prévention possible est « d’éviter l’aliment allergène en cause ». L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) suggère les mêmes mesures préventives. Aucune déclaration gouvernementale n’est en route au Québec ou au Canada, selon le Dr Bruce Mazer, de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill.

Pourtant, aux États-Unis, cette méthode d’exposition aux arachides est déjà acceptée. Par contre, les recommandations émises en janvier 2017 par l’Institut national américain de l’allergie et des maladies infectieuses (NIAID) ne sont pas encore appliquées de façon courante par les pédiatres, selon une étude récente. La Société canadienne d’allergie et d’immunologie clinique, une association d’experts du domaine, a participé au comité qui fut à l’origine de ces recommandations.

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Des études depuis 2007 sur les arachides, les œufs et le lait montrent des taux de désensibilisation se situant entre 73% et 87%. Au Québec, environ 300 000 personnes souffrent d’allergies alimentaires. Bien que de nombreux cas soient résolus avant l’âge de 7 ans, seulement 20% des allergies aux arachides s’apaisent dans cette période.

Alexis Gohier-Drolet

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