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Il n’y a pas que le réchauffement climatique qui menace la Grande Barrière de corail. Dans un lointain passé, le refroidissement de la planète l’a aussi mise à mal. À deux reprises, il y a entre 22 000 et 30 000 ans, elle est même « morte ».

C’est l’époque où le climat de la Terre évoluait vers ce que nous appelons la dernière ère glaciaire. L’évolution des températures était beaucoup plus lente que celle que nous vivons aujourd’hui dans l’autre direction — une échelle de millénaires jadis, contre des décennies aujourd'hui —, mais pour les coraux, l’effet fut tout autant dévastateur : à mesure que les glaces avançaient, le niveau des eaux s’abaissait, exposant à l’air libre une plus grande partie du récif et entraînant sa mort.

Si la Grande Barrière est encore là aujourd’hui, c’est parce que les récifs survivants ont « migré » vers la haute mer. Mais pas trop : à mesure que les glaces reculaient et que le niveau des eaux remontait, il y a entre 10 et 17 000 ans, certains de ces coraux se retrouvaient trop submergés pour que le Soleil ne les atteigne, et ils allaient dépérir à leur tour, selon une analyse parue cette semaine dans Nature Geoscience.

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La morale de ces allers et retours, c’est que si une petite partie de l’actuelle Grande Barrière réussit à survivre aux malheurs de notre époque, ses « descendants » pourront récupérer et reprendre du terrain. Mais il faudra attendre pour cela plusieurs siècles.

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