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Une experte mondiale en empathie est accusée de harcèlement et d’intimidation.

Dans un reportage publié mercredi par la revue Science, huit collègues ou ex-collègues — la revue ne dévoile l’identité que d’un des huit — de la neurologue Tania Singer, de l’Institut Max-Planck en Allemagne, témoignent d’une atmosphère de travail toxique, marquée par des commentaires blessants, spécialement à l’égard des femmes. Singer, qui est en sabbatique, n’a pas voulu répondre aux questions du journaliste, mais a déjà admis, dans une réponse écrite aux administrateurs de l’Institut en février 2017, entretenir des relations de travail difficiles en raison de son « épuisement ».

L’ironie, qui lui vaut cette visibilité peu enviable aujourd’hui, réside dans le fait qu’elle doit sa notoriété en neurologie à ses travaux sur les mécanismes de l’empathie : en 2004, elle publiait une étude, considérée majeure dans le jeune domaine des neurosciences sociales, qui concluait que le fait d’observer de la douleur chez un de nos proches active la même région du cerveau que lorsqu’on éprouve soi-même de la douleur. En 2013, elle avait lancé un projet de recherche de neuf mois impliquant 160 participants, pour tenter de démontrer l’impact de la méditation sur le cerveau.

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