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Lorsqu’on parle de fausses nouvelles, qui faut-il cibler : les médias sociaux, les journalistes, les citoyens, les scientifiques ? Et comment apprendre à séparer le bon grain de l’ivraie ? Une science plus ouverte peut-elle y aider ?

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Ce sont des questions qui figuraient au programme du dernier congrès de l’Association américaine pour l’avancement des sciences. Notre journaliste Brite Pauchet était à ce colloque, qui avait lieu à Chicago en février. Elle y a rencontré :

  • Dominique Brossard, la directrice du département de communication scientifique à l’Université du Wisconsin. Elle y parlait de fausses nouvelles, de médias sociaux... et de psychologie humaine!

En matière de nouvelles sur la santé, dit-elle par exemple, difficile de tracer une ligne très claire entre une fausse nouvelle et une nouvelle qui a été trop simplifiée. De sorte que de décrire l’écosystème de l’information scientifique en des termes binaires — bon journalisme, mauvais journalisme ; vraie nouvelle, fausse nouvelle — ne rend pas service au public et peut même contribuer à accroître la polarisation, poursuit-elle : on retombe alors dans le piège du “modèle du déficit”, ce modèle trop prisé des scientifiques, suivant lequel si le public croit à des choses erronées, c’est parce qu’il est ignorant. “La coupable, c’est la psychologie humaine”, résume Dominique Brossard, consciente qu’il y a un changement de culture à opérer pour en convaincre tout le monde.  

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Et en attendant d'y arriver, cette nouvelle réalité serait un bon prétexte pour mousser l’idée d’une nécessaire éducation aux médias.

Autre sujet d’actualité abordé à l’AAAS : la science ouverte, qui continue de progresser aux quatre coins du monde. L’Université McGill, par l’intermédiaire de son Institut neurologique de Montréal, a décidé d’aller plus loin encore : devenir le premier établissement d’enseignement au monde de science ouverte. Notre invité :

  • Guy Rouleau, directeur de l’Institut et hôpital neurologique de Montréal. Il est allé présenter une initiative ambitieuse de cinq ans à ses confrères américains : devenir plus transparent et plus ouvert.

Aucun autre établissement ne l’a fait jusqu’ici, affirme-t-il, mais plusieurs observeront de près comment cette expérience va fonctionner. Devenir un établissement de science ouverte (libre accès, données ouvertes, normes ouvertes, biobanque ouverte…) passe d’abord par un travail à l’interne pour convaincre les équipes des avantages. Là encore, on parle d’un changement de culture, admet-il. Qui s’inscrit dans une tendance mondiale — dont nous avons nous-même parlé souvent depuis 10 ans.

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h, sur les cinq stations régionales de Radio VM . Elle est animée par Isabelle Burgun. Vous pouvez également nous écouter sur CHOQ-FM (Toronto) CIBO-FM (Senneterre) et CJMD (Lévis).

Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici . Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.

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