Oreillard de Townsend

Qui n’a jamais eu peur de ces petites créatures mystérieuses, de ces mammifères volants aux dents pointues, connues sous le nom terrifiant de chauves-souris ? Dans les films, on les voit encore comme des animaux maléfiques, qui sucent le sang de leurs victimes. Loin de cet imaginaire d’épouvante, les chauves-souris québécoises sont pourtant en déclin. 

Anaïs Boutin, directrice des programmes de protection et de conservation au parc de la Rivière-des-Mille-Îles, s’attarde sur la source de notre phobie collective : « À l’époque médiévale, les gens pensaient que les clouer sur les portes pouvait éloigner les sorcières ou les vampires ».

Pour changer cette mentalité et sensibiliser la population, l’organisme Éco-Nature propose des conférences sur les chauves-souris, suivies d’une randonnée dans les marécages alentour du Centre communautaire de Rosemère. 

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Équipés de lampes de poche et de détecteur d’ultrasons, les citoyens parcourent les bois sur les traces de chauves-souris. En compagnie d’un guide, ils recherchent des indices odorants : les crottes. Elles leur signalent la présence de dortoirs dans le creux de certains arbres. Les aventuriers de la nuit peuvent aussi repérer leurs cris et facilement apprendre à distinguer les huit espèces de chiroptères présentes sur les lieux. 

 

Visite nocturne avec Éco-Nature
Visite nocturne avec Éco-Nature

« Souvent après l’activité, les gens veulent s’impliquer dans la sauvegarde des chauves-souris », raconte Mme Boutin. Au Parc de la Rivière-des-Mille-îles, Éco-Nature, offre de multiples occasions de bénévolat. Mais il existe d’autres manières de ralentir leur déclin : protéger leur habitat, fabriquer des dortoirs, les accueillir chez soi, ou tout simplement parler de ces charmants mangeurs d’insectes à nos voisins.

Les chauves-souris sont en effet de plus en plus rares au Québec. En plus du syndrome du museau blanc, qui les tue en très grand nombre, « les chauves-souris souffrent de la perte de leur habitat naturel, suite à l’abattage de grands arbres », explique Mme Boutin.

Toujours effrayé par les chauves-souris ? Oubliez les films d’horreur et profitez des beaux jours pour vaincre votre peur en vous transformant en scientifique citoyen. Une expérience inoubliable !

- Prisca Ayassamy

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