Expérience 1

Imaginez une dizaine de tout-petits de 2 et 3 ans, avec des sarraus blancs et des lunettes, éprouvette à la main, en train de faire des expériences scientifiques. C’est exactement ce à quoi auront droit les jeunes d’un groupe du Centre de la petite enfance (CPE) l’Amibulle de Saint-Hyacinthe le 8 mai 2017.

Pour une deuxième année consécutive, les enfants auront l’occasion de vivre une introduction aux sciences. Durant une heure, les petits curieux deviendront des chercheurs afin de découvrir les secrets de quelques phénomènes scientifiques. « Dès qu’ils mettent les lunettes, ils prennent un air sérieux. C’est adorable », témoigne Camille Turcotte, instigatrice du projet et mère de Léopold, un des enfants du groupe.

Les stations proposent des expériences, comme « Ça flotte ou ça coule », le classique du volcan et une activité sur le magnétisme. À chaque station, les tout-petits émettent des hypothèses, observent, expérimentent et analysent les résultats… comme de vrais scientifiques. C’est l’occasion rêvée pour leur apprendre le vocabulaire spécifique au domaine des sciences ou le vocabulaire usuel qui a un sens scientifique. « Les activités les amusent et les éduquent sur le monde qui les entoure et ça les marque ! Par exemple, mon garçon comprend très bien le concept de ce qui flotte ou coule maintenant », poursuit Mme Turcotte.

Les scientifiques en herbe posent des questions lors de l’expérience « Ça flotte ou ça coule ? » © Mathilde Turcotte
Les scientifiques en herbe posent des questions lors de l’expérience « Ça flotte ou ça coule ? » © Mathilde Turcotte

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Un objectif d’éveil à la science

L’objectif de ce genre d’activité est de favoriser l’éducation scientifique… tant auprès des enfants que des enseignants ! « Des études suggèrent que plus l’enfant est exposé jeune à la science, plus ça aura un impact sur son apprentissage des sciences et sur le développement de ses connaissances », explique Mme Turcotte, qui est aussi directrice générale de l’Association pour l’enseignement de la science et de la technologie au Québec. Elle soutient que l’implication des parents et des éducateurs s’avère très enrichissante pour l’enseignement de la science aux enfants.

« La science, ça intimide, certains éducateurs ne se sentent pas à l’aise de parler de science, parfois par peur de ne pas avoir réponse aux questions des enfants, confie Mme Turcotte. Cependant, il ne s’agit que d’éveiller les enfants à la compréhension de phénomènes du quotidien, d’aborder la science comme une découverte, il faut oser ! », continue celle qui espère que d’autres éducateurs ou éducatrices de CPE suivront l’exemple de Mélissa Dupré, l’éducatrice du groupe en question, qui intègre même quelques activités de science dans sa programmation habituelle.

Une activité en constante évolution

Chaque année, les organisatrices ajustent l’évènement. « L’an passé, une des activités portait sur la lumière. On a tamisé l’éclairage et conservé une lampe avec des lumières clignotantes. Les enfants étaient tellement énervés, ça a un peu dégénéré », raconte Mme Turcotte en riant. En 2018, les organisatrices prévoient se rendre à la polyvalente Hyacinthe-Delorme afin que les enfants, qui seront alors âgés de 4 ans, puissent manipuler du matériel scientifique, accompagnés de techniciens.

- Maude M. Sévigny

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