bébé agneau extra-utérin

Au Québec, environ 7,7 % des naissances sont des naissances prématurées. Ces naissances impliquent des complications pour les bébés comme l’immaturité des poumons ou l’anémie par exemple.

En 2017, les chercheurs du Children’s Hospital of Philadelphia Research Institute ont publié une étude sur l’utilisation d’un utérus artificiel pour qu’un agneau prématuré arrive à terme. Les chercheurs ont réussi à recréer un appareil qui imite l’environnement de l’utérus d’une brebis. Cet appareil est constitué d’une poche en plastique remplie d’un fluide remplaçant le liquide amniotique et d’un système relié au cordon ombilical qui l’approvisionne en oxygène et autres substances nécessaires. Si l’agneau a été choisi dans le cadre de cette expérience, c’est parce que le développement in utero de leurs poumons est très semblables au nôtre. En effet, Alan Flake, un des auteurs de l’étude, a déclaré qu’ils souhaiteraient commencer les essais sur les êtres humains d’ici trois à cinq ans. Il reste encore certains points à valider avant de pouvoir le tester sur les humains, comme la question des risques d'hémorragie intracrânienne par exemple ; c’est une des principales complications des nouveaux nés prématurés, et c’est une complication que l’on ne peut pas observer chez l’agneau.

Ces recherches représentent une grande avancée dans le monde des sciences car désormais les chercheurs peuvent mieux aider les prématurés extrêmes. Le dispositif permet d’accompagner l’agneau du ventre de sa mère au dispositif puis de faire un suivi sur le développement des organes qui ne sont pas assez matures. Cette étude a été réalisée dans le but de trouver un moyen d’améliorer les chances de survie des très grands prématurés et d’ainsi, diminuer leur taux de mortalité. On observe que le taux de mortalité chute de 90 % à 10% et que le risque de garder des séquelles n’est plus que de 30 % au lieu de 90 %.

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Avec cette nouvelle technologie, on se rapproche de plus en plus des livres et films de science-fiction. On en vient à se demander si un jour nous serons capables de développer un bébé entièrement dans un utérus artificiel seulement à partir d’un ovule fécondé.

- Jeanne Dumont

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