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Quadruplement de la quantité d'exoplanètes découvertes par le télescope «chasseur d'exoplanètes».

 

Le tableau de chasse du télescope Kepler vient de grimper à 715 exoplanètes découvertes et confirmées ce qui vient porter le nombre total confirmé d’exoplanètes à 1750 tous instruments confondus. La NASA vient d’annoncer cette nouvelle ce 26 février et un article détaillé sera publié dans la revue The Astrophysical Journal courant mars (disponible ici sur le site de la NASA).

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Le télescope de 600 millions de dollars revient de loin après une panne majeure survenue en mai 2013 et affectant un deuxième gyroscope sur les quatre dont il dispose l’empêchant de ce fait de correctement pointer les étoiles qui font partie de son champ d’observation constitué de plus de 145 000 astres. Malgré tout, les ingénieurs de la NASA n’ont pas baissé les bras et ils ont trouvé une façon de stabiliser la position du télescope en utilisant la pression exercée par les photons solaires. Voir l’explication technique de la NASA avec ce graphique. Ce n’est cependant pas une cure de jouvence suffisante pour que l’engin puisse correctement faire son travail. La position ne tient que 83 jours et il faut alors tourner le télescope afin d’empêcher la lumière solaire de pénétrer à l’intérieur du dispositif ce qui risquerait d’endommager les 42 capteurs CCD représentant au total 95 millions de pixels.

Kepler continuera donc de scanner la petite portion du ciel qui lui a été allouée et à chercher d’éventuelles candidates par la méthode du transit illustrée sur cette vidéo de l’ESO, mais il lui faudra au moins 3 ans pour confirmer chaque découverte. La moisson est donc bel et bien terminée.

La quête continue donc avec des instruments au sol et en orbite. Le télescope spatial Gaia de l’Agence spatiale européenne arrivé sur son orbite définitive le 8 janvier dernier aura entre autres pour mission la détection d’exoplanètes. Les États-Unis lanceront quant à eux le James Webb Telescope en 2018 avec là encore la possibilité de détecter des planètes extrasolaires même si ce n’est pas sa première mission.

Finalement, la chasse aux exoplanètes est tellement l’objet d’une compétition féroce que la liste des instruments au sol commence à être longue. Pourtant, on commence déjà à imaginer les miroirs et instruments qui permettront dans la prochaine décennie de photographier des exoplanètes. Pas n’importe lesquelles cependant, des Jupiter chaudes et jeunes, capables d’émettre un peu de lumière et donc moins susceptibles d’être noyées dans la lumière de leur étoile. Ce sera alors le temps de l’imagerie.

Reste que le but ultime est de détecter la présence de la vie sur une exoplanète. Sur ce point, le Québec est à la pointe de la technologie puisqu’une équipe de l’Université Laval spécialisée en optique a mis au point un instrument baptisé SPIRou qui sera installé sur le télescope CFH (Canada-France-Hawaï) en 2017.

Les astronomes et les spécialistes en exoplanétologie ont du pain sur la planche puisqu’une étude du California Institute of Technology à Pasadena en est venue à la conclusion qu’il y aurait au moins 100 milliards de planètes dans notre galaxie dont une grosse partie serait de petites planètes plus à même selon les spécialistes d’abriter la vie.

Que de chemin parcouru donc, depuis la découverte en 1995 de 51 Pegasi b, la première exoplanète, par Michel Mayor et Didier Queloz.

Ce billet a initialement été posté sur le blogue Sciencesenviro.

 

 

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