Trois événements politiques survenus ces derniers mois dans trois pays différents pourraient symboliser le même type de victoire dans la lutte pour le climat: la défaite de Jair Bolsonaro au Brésil, la loi sur l’inflation votée aux États-Unis cet été, et l’incapacité de Vladimir Poutine d’imposer au reste du monde sa volonté sur l’Ukraine.
Cette victoire aura des impacts durables, selon l’expert en climat et énergie Jesse Jenkins, de l’Université Princeton. Et pourrait s’inscrire parmi les rares raisons d’être optimiste alors que s’ouvre la COP27, conférence des Nations unies sur les changements climatiques.
Le fait que ces trois événements soient liés tient aussi à la convergence entre déni des changements climatiques et politiciens identifiés à la droite, voire l’extrême-droite: ces élus sont non seulement peu susceptibles de défendre l’environnement, mais en plus, ils sont très susceptibles de promouvoir des théories du complot pour défendre leur cause.
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En comparaison, le nouveau président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, a promis de renverser les politiques de déforestation de Bolsonaro, ce qui pourrait faire une différence à long terme sur la quantité de CO2 que peut absorber l’Amazonie. Le plan voté à Washington (Inflation Reduction Act) en dépit de l’opposition farouche des républicains, contient les plus gros investissements pour le climat jamais alloués dans ce pays: quoi qu’il arrive dans les élections de mi-mandat aux États-Unis, ces investissements sont déjà votés et vont faire une différence dans les prochaines années. Enfin, l’Europe semble vouée à accélérer sa transition énergétique, en réaction à l’invasion de l’Ukraine.
« Vous avez les deux blocs les plus riches du monde -les États-Unis et l’Europe- qui avancent chacun sur la transition vers les énergies propres », résume Jesse Jenkins au Washington Post.
Traditionnellement, c’est de la droite qu’est venu l’argument selon lequel défendre l’environnement nuit à l’économie. Les investissements majeurs en Europe et aux États-Unis auront l’avantage de créer des retombées visibles, même aux yeux d’un public peu mobilisé par ces questions. « Cela pourrait rendre la transition [énergétique] plus viable, pas seulement économiquement, mais politiquement », résument deux chroniqueurs politiques du Post.
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