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La Nasa a testé avec succès jeudi un système d'éjection d'urgence de la capsule Orion dans le désert du Nouveau-Mexique, a indiqué l'agence spatiale américaine dans un communiqué. Ce système permet de projeter la capsule dans laquelle se trouveront des astronautes en cas de mauvais fonctionnement de la fusée porteuse lors de l'ascension sur orbite ou d'incendie sur le pas de tir avant le lancement. Le mécanisme testé a projeté Orion à 720 km/h en 2,5 secondes à près de 2000 mètres d'altitude. La capsule s'est ensuite posée en douceur, freinée par des parachutes. Le test a duré au total 135 secondes. «Nous avons testé avec succès le premier mécanisme d'éjection d'urgence d'une capsule spatiale habitée depuis Apollo», a souligné Doug Cooke, le responsable des missions d'exploration de la Nasa. «Ce système est beaucoup plus avancé en termes de capacité et de technologie que tous les mécanismes d'éjection d'urgence conçus dans le passé par la Nasa», a-t-il ajouté dans un communiqué. Le moteur de contrôle d'altitude et de direction s'est déclenché simultanément avec les huit propulseurs de 3,1 tonnes maximum de poussée qui ont projeté Orion dans les airs. Le moteur de largage du système d'éjection éloigne celui-ci du module habité après que des boulons explosifs l'en ait séparé, permettant le déploiement des parachutes et l'atterrissage. Les parachutes font redescendre la capsule Orion vers le sol à une vitesse de huit mètres par seconde à environ un kilomètre et demi du pas de tir. La capsule Orion, qui rappelle celle du programme Apollo de la conquête de la Lune dans les années 60, est le seul élément du programme Constellation à ne pas avoir être annulé par le président Barack Obama. Une version apparemment moins grande sera amarrée à la Station spatiale internationale comme véhicule d'évacuation d'urgence de manière à ce que les astronautes américains ne dépendent pas seulement des capsules Soyouz russes pour revenir sur la Terre. Après la fin du programme des navette à la fin de cette année, les Etats-Unis dépendront exclusivement des Soyouz pour acheminer leurs astronautes à l'ISS le temps qu'un lanceur américain prenne la relève vers, en principe, 2015. M. Obama avait jeté un froid au Congrès et dans la communauté spatiale en annulant fin février le programme Constellation de retour des Américains sur la Lune vers 2020 en prélude à la conquête de Mars lancée par son prédécesseur républicain George W. Bush en 2004 et ce sans alternative claire.
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