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On connaît la manoeuvre d'atterrissage d'un avion: un lent arc de cercle qui initie l'approche, une longue descente, et les freins qui s'appliquent aussitôt que l'avion touche le sol, ce qui semble à peine arriver à faire stopper l'appareil un kilomètre plus loin. Les oiseaux, par comparaison, peuvent passer sans encombre d'un vol à pleine vitesse à un léger toucher sur une cible aussi étroite qu'un fil de téléphone. Pourquoi un avion ne pourrait-il pas ressembler plus à un oiseau? Des chercheurs du MIT ont fait la démonstration d'un nouveau système de contrôle qui permet à un planeur sur la queue duquel on a fixé un moteur de se poser sur un perchoir, telle un perroquet apprivoisé. Ce projet pourrait comporter d'importantes implications pour le design d'avions robotisés, améliorant grandement leur manoeuvrabilité et leur permettant potentiellement de recharger leurs batteries en se perchant tout simplement sur les lignes électriques. Les oiseaux peuvent atterrir de manière si précise parce qu'ils profitent d'un phénomène physique complexe nommé «décrochage». Même lorsqu'un avion de ligne commerciale change d'altitude, ses ailes ne sont jamais bien loin d'être au même niveau. À l'intérieur de cette étroite marge d'angles, l'air passant sous les ailes de l'avion est régulier, comme le flot de l'eau autour d'un galet poli dans le lit d'un ruisseau. Un oiseau approchant de son perchoir, par contre, va incliner ses ailes vers l’arrière à un angle beaucoup plus prononcé. L’air passant au-dessus de ses ailes devient turbulent, et de gros tourbillons se forment derrière les ailes. L’effet de ces tourbillons est difficile à prévoir : si un avion incline trop ses ailes, il peut littéralement tomber du ciel. D’où l’appellation «décrochage». La circulation d’air constante au-dessus des ailes d’un aéronef fonctionnant normalement est bien comprise mathématiquement; par consequent, les ingénieurs ont confiance qu’un avion de ligne répondra aux commandes du pilote de la manière prévue. Mais le décrochage est un phénomène autrement plus complexe.
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