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«Je connais le fleuve Saint-Laurent depuis un trop grand nombre d'années et pourtant je ne connais rien de sa composition interne. Un jour, à la radio, j'ai saisi un fragment d'émission sur le sujet, hélas très incomplet. On racontait entre autres choses que sous l'eau vive se trouvait un lac inerte, ou presque, avec des variations étonnantes de température. Pourriez-vous nous faire un petit topo sur ce sujet?» demande R. Plamondon, de Saint-Basile. Autant vous avertir tout de suite : dans cette rubrique, votre chroniqueur favori aura l'air de défendre l'existence d'une sorte d'éléphant rose de la géophysique. Sous vos yeux écarquillés, sinon votre regard courroucé, il aura l'air de vous conter une grosse histoire de pêche, arrivée pendant la semaine des quatre jeudis à un bonhomme Sept-Heures qui dormait debout dans un grand bateau trop gros pour naviguer sur le fleuve. Cet éléphant rose, le voici : dans les profondeurs du Saint- Laurent, «sous l'eau vive», comme dit notre lecteur, ce n'est pas un «lac inerte» que l'on trouve, mais bien un courant d'eau qui remonte le fleuve. C'est bien cela : de l'eau qui ne s'écoule pas vers le bas, mais bien vers le haut de la pente.
Je donne