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Une des stratégies de lutte contre le réchauffement climatique consiste à adopter une taxe carbone, ou un marché du carbone, comme le Québec l’a fait. Mais de quoi parle-t-on? Comment cela va-t-il affecter les citoyens ou les entreprises, qu’elles soient petites ou grosses pollueuses? Les deux stratégies sont-elles efficaces ? C’est le sujet de notre émission de cette semaine. 

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Avec une taxe carbone, le gouvernement fixe un prix pour les émissions de gaz à effet de serre (GES). Les recettes générées peuvent être soit retournées aux contribuables, soit utilisées pour des programmes de transition verte.

Avec un marché du carbone, appelé aussi une bourse du carbone, le ou les gouvernements créent un système de plafonnement des émissions de GES pour les entreprises et un système d’échange des « droits d’émission » de GES pour ces mêmes entreprises. Celles qui dépassent leur « plafond » doivent acheter de tels droits d’émission et celles qui sont « sous. le plafond » peuvent vendre les leurs. 

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Au Canada, la taxe fédérale du carbone est entrée en vigueur en avril 2019. Elle concerne les provinces qui n’avaient pas déjà leur propre taxe, c’est-à-dire l’Ontario, le Nouveau-Brunswick, le Manitoba et la Saskatchewan. L’Alberta s’ajoutera à la liste le 1er janvier. Son application ne se fait pas sans mal: l’Ontario, l'Alberta et la Saskatchewan veulent faire appel aux tribunaux pour ne pas y être soumis.

Quant au Québec, il fait partie depuis 2013 d’un marché du carbone avec la Californie. L’Ontario s’y était joint en 2017 et s’en est retiré l’année suivante. Le gouvernement Trump a justement menacé cet automne de contester en justice le droit de la Californie de signer une telle entente avec un partenaire étranger. Ce mercredi, le premier ministre québécois et le gouverneur californien ont réitéré leur solidarité.  

Isabelle Burgun en parle avec: 

  • David Beaudoin, entrepreneur et conférencier dans les domaines des technologies, de la consultation et de la finance climatique 
  • Charles Séguinprofesseur au Département des sciences économiques à l’École des sciences de la gestion et professeur à l’Institut des sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Montréal

Quel impact sur notre portefeuille peut avoir la taxe du carbone? Comment fonctionne en pratique le marché du carbone du Québec? Pourquoi certains investisseurs voient-ils des opportunités dans ces mécanismes? Pourquoi certaines provinces contestent-elles? Devrait-on s’inquiéter de la poursuite menée par Washington contre le marché Québec-Californie?

La tarification du carbone serait le moyen le plus efficace de réduire les GES, selon le Fond monétaire international (FMI) mais quel serait le montant optimal que devrait atteindre cette taxe pour avoir un réel impact? Un rapport récent affirmait qu’il faudrait la faire passer des 20$ la tonne (son montant actuel) à 210 $ d’ici 2030. Est-ce réaliste?

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h et le samedi à 11 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission: Aurélie Lagueux-Beloin. Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CIBO (Senneterre), CFOU (Trois-Rivières), CIAX (Windsor) et Radio-Anticosti. 

Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. La naissance de l'émission, en 2008, avait également été accompagnée d'une initiative politique non partisane du même nom : rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.

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