Une expérience à grande échelle de surveillance des utilisateurs de téléphones démontre combien cette accumulation de données pourrait être utile... pour quiconque veut vous vendre quelque chose.

Depuis l’automne dernier, un millier d’étudiants de l’Université technique du Danemark (DTU) sont suivis partout. Tous munis du même téléphone, ils laissent une trace électronique à chaque seconde —à qui parlent-ils, dans quelle pièce, avec combien de gens, etc. Une expérience sociologique (SensibleDTU) d’une ampleur inédite qui, en théorie, permettrait de dégager des tendances sur les comportements— mais qui permettrait aussi, et c’est la partie qui fait jaser, de déterminer comment on peut changer un comportement.

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Par exemple, avec ces données, une application médicale permettrait de signaler à quelqu’un qu’il serait mieux pour lui d’éviter ce troisième café, ou cette deuxième portion de tarte. Un médecin pourrait être avisé de texter à son patient dépressif pour lui demander s’il va bien. Où passe la ligne entre le souci du bien-être et l’intrusion dans la vie privée? Entre le conseil amical et le reproche qui culpabilise? Les chercheurs qui sont derrière cette expérience danoise reconnaissent eux-mêmes que ces questions sont légitimes, mais n’ont pas de réponse à offrir.

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