Depuis quelques décennies en effet, ça semble se multiplier. Au point qu’on pourrait parler d’épidémie de fraudes avec des conséquences sur la vie de ceux qui se font pincer – et leurs coauteurs – mais avec des conséquences tout aussi lourdes sur leur domaine entaché. La fraude peut prendre plusieurs formes, du simple plagiat à la falsification de données.
Abonnez-vous à notre infolettre!
Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!
Si des cas ont émergé des quatre coins de la communauté scientifique, la fraude semble plus concentrée dans les sciences de la santé. Un de nos invités, Fernand Turcotte, s’inquiète particulièrement du poids des compagnies pharmaceutiques.
À qui la faute? Nos invités pointent le « publier ou périr », le fameux adage, qui pèse sur la vie du chercheur. Cette obligation de publier, et de publier vite, sous peine d’avoir plus de mal à obtenir de nouvelles subventions, en pousse certains à tourner les coins ronds. Ariel Fenster nous raconte le cas du Terre-Neuvien Ranjit Kumar, qui a récemment fait les manchettes.
La technologie est certainement en cause. Bonifier les données est parfois plus facile. Mais d’un autre côté, c’est également la technologie qui rend des fraudeurs plus faciles à repérer et qui fait qu’ils se sentent davantage surveillés. Un de nos invités mentionne par exemple le désormais célèbre blogue Retraction Watch...
Quel rôle —ou quelle parade— ont les universités? Les coauteurs? Les revues savantes?
Les invités:
- Ariel Fenster de l’Organisation pour la science et la société de l’Université McGill
- Philippe Mongeon, candidat au doctorat en sciences de l’information à l’école de bibliothéconomie et des sciences de l’information de l’Université de Montréal. Il travaille dans le laboratoire du professeur Vincent Larivière, à qui on doit quelques recherches sur le marché de l’édition savante.
- Dr Fernand Turcotte, professeur émérite en médecine préventive et santé publique à l’Université Laval. On lui doit notamment la version française du livre de Peter Goetszche, Remèdes mortels et crime organisé. Comment l'industrie pharmaceutique a corrompu les services de santé, Presses de l’Université Laval, 2015.
+++++++++++++++++++++++++++++++++++
Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13h30, sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche: Naïma Hassert. Vous pouvez également nous écouter le mardi à 11h à Radio Centre-Ville (102,3 FM Montréal) et vous abonner sur iTunes.
Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.