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— Présenter les deux facettes d’un problème scientifique, c’est souhaitable. Mais ça peut contribuer à mêler encore plus le lecteur, même quand on prend toutes les précautions d’usage.

C’est du moins ce qu’affirme avoir testé un psychologue ontarien, qui avait une dent contre le réflexe des journalistes de donner un poids égal aux « deux côtés de la médaille ». Or, dit-il, le problème subsiste même lorsque les journalistes reconnaissent que les « deux côtés » n’ont pas un poids scientifique égal et qu’ils le soulignent dans leurs articles : selon ce qu’écrit Derek J. Koehler dans le Journal of Experimental Psychology : Applied, le lecteur ne percevrait pas la nuance et en conclurait qu’il subsiste une controverse entre deux théories d’égale valeur. Koehler y voit, dans une lettre publiée par le New York Times, un phénomène « inquiétant » : les politiques scientifiques sont influencées par l’opinion publique, mais celle-ci est influencée en partie par une perception de ce que pensent les experts.

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