Des bombes guidées par satellites
(ASP) - On n'arrête pas le progrès.
Les bombardements sur l'Afghanistan ont mis en scène
un nouveau type de téléguidage pour les
bombes volantes: le satellite. Celui-ci assurerait une
plus grande "précision", selon les militaires.
En fait, le système est connu des
randonneurs depuis longtemps: c'est le GPS (Global Positioning
System) qui permet, avec l'aide de plusieurs satellites,
de pointer un lieu précis sur la planète.
Chaque bombe, de son joli nom Joint Direct Attack
Munition (JDAM) contient un récepteur GPS,
qui l'informe en temps réel de son emplacement
par rapport à son objectif et de la distance
qui lui reste à parcourir. Les humains n'ont
donc même plus à intervenir en cas de déviation
de trajectoire. En fait, le pilote qui largue la bombe
depuis son appareil n'a même plus à voir
son objectif. Le satellite se charge de tout.
Cela, bien sûr, c'est la théorie.
Bien que ces armes soient plus précises que leurs
prédécesseurs de la guerre du Golfe qui,
elles, étaient guidées par laser -on parle
désormais d'une précision de l'ordre de
moins de 5 mètres- et qu'elles puissent être
larguées de plus haut -assurant donc plus de
sécurité aux pilotes des bombardiers-
elles ne sont pas pour autant infaillibles. Les coordonnées
de la cible peuvent avoir été mal programmées
dans l'ordinateur. Les cartes peuvent avoir été
mal interprétées -comme on l'a vu en 1999,
lorsqu'un missile américain a frappé l'ambassade
de Chine au Kosovo. Enfin, un signal provenant d'un
satellite, on le sait, ça peut fort bien être
dévié ou brouillé par l'ennemi.
Chaque JDAM coûte la modique somme
de 18 000$.