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semaine du 25 juin 2001



Six sexes de différence


Le monde est petit. Mais les amoureux ne se rendent pas compte à quel point il est petit. D’un individu à un autre, il n’y aurait que six sexes de différence.


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Explication. Depuis un bout de temps maintenant, on a coutume de dire que chacun de nous est à six personnes de n’importe quelle autre personne vivant sur Terre. C’est le concept des "six degrés de séparation" : vous avez un ami A qui a un ami B qui a un collègue C qui a une relation D qui travaille avec E... Si vous étiez capable de dessiner ce que représente un tel réseau jusqu’à l’individu F, et ce pour tous ceux qui vous entourent, vous vous retrouveriez avec, sous les yeux, une gigantesque toile d’araignée, qui finirait par rejoindre à peu près n’importe quel des 6 milliards d’êtres humains.

Du moins, c’est le concept énoncé pour la première fois dans une pièce intitulée Six Degrees of Separation, par l’auteur John Guare, et repris, depuis, dans des livres et un jeu.

Et si ce concept s’appliquait aussi aux relations intimes ? Frederik Liljeros et ses collègues de l’Université de Stockholm, en Suède, ont voulu vérifier, et se sont attelés à la difficile tâche de tracer cette toile d’araignée des contacts sexuels de quelque 2800 Suédois de 18 à 74 ans. Un travail de moine, si l’on peut dire, qui les a conduit à élaborer un véritable modèle mathématique —qui a osé dire que les maths ne parlaient que de choses ennuyeuses ?

Leur conclusion ne prétend pas révolutionner les maths : en fait, leur article, paru dans la dernière édition de la revue Nature (la lecture du résumé nécessite une inscription gratuite) n’est pas à proprement parler un article scientifique complet, mais quelque chose de plus préliminaire, classé par Nature parmi les "brèves communications". Mais le sujet n’en a pas moins fait le tour du monde en moins de temps qu’il n’en faut pour compter jusqu’à six.

Car en plus de faire sourire, il y a une application pratique, écrivent les chercheurs —trois sociologues suédois et deux physiciens américains. Les individus sexuellement les plus actifs sont de véritables "noeuds" de communication, comme les noeuds d’une toile d’araignée. Des carrefours, si vous préférez. Et ces individus-là devraient être doublement —triplement, quadruplement, sextuplement- la cible des nombreuses campagnes de prévention sur les relations sexuelles protégées.

En fait, d’un individu sexuellement actif à un autre tout aussi sexuellement actif, ces individus-là —et les autres- sont plus intimement liés au reste de l’humanité qu’ils ne l’imaginent, concluent nos experts de cette nouvelle "toile d'araignée mondiale" (world wide web, pour les intimes)...

 


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