Le président sud-africain s'éveille 
                        
                        (ASP) - Après des années 
                          de louvoiements, le gouvernement sud-africain vient 
                          enfin de se décider: il autorisera la distribution 
                          à grande échelle du Névirapine, 
                          ce médicament anti-sida quil avait jusque-là 
                          préféré ranger dans la catégorie 
                          des produits dangereux. 
                        Plus de 4,5 millions de Sud-africains 
                          sont présumés séropositifs. Mais 
                          le gouvernement, et tout particulièrement le 
                          président Thabo Mbeki, met des bâtons dans 
                          les roues aux luttes anti-sida depuis des années, 
                          en persistant à mettre en doute lassociation 
                          entre virus VIH et sida. Résultat: bien quabritant 
                          une des plus importantes populations atteintes du monde, 
                          la recherche biomédicale sur le sida ny 
                          progresse quà pas de tortue, et les médicaments 
                          anti-sida ne restent réservés quà 
                          linfime minorité qui a les moyens de se 
                          les procurer. 
                        Activistes, fonctionnaires du ministère 
                          de la Santé, syndicats, ont accueilli le virage 
                          pris par leurs autorités par 
                          un immense soupir de soulagement, ont rapporté 
                          les journaux en fin de semaine, qui ajoutent que les 
                          pressions sur le président Mbeki seraient devenues 
                          à un moment donné "insupportables". 
                        
                        La Névirapine devrait être 
                          accessible un peu partout au pays d'ici décembre 
                          et remboursée en partie par le gouvernement. 
                        
                        En revanche, le gouvernement sud-africain 
                          maintient son appel devant les tribunaux, pour renverser 
                          une décision qui lobligeait l'an dernier 
                          à fournir le médicament aux femmes enceintes 
                          séropositives.