Le forage de pétrole en Alaska est mis 
                          sur la glace 
                        (ASP) - Un appui inattendu pour les écologistes 
                          américains: des économistes sont venus 
                          prétendre que le projet dextraction de 
                          pétrole dans les territoires fragiles de l'Alaska, 
                          cheval de bataille du président Bush, ne résoudra 
                          pas du tout les problèmes énergétiques 
                          des Etats-Unis. 
                        Une goutte deau dans un immense 
                          réservoir, disent ces co-auteurs dune étude 
                          de la Commission géologique américaine. 
                          Les autres co-auteurs, les géologues, évaluent 
                          à 7,7 millions de barils ce quon pourrait 
                          trouver dans le sous-sol du Refuge national faunique 
                          de lAlaska. Ou plus exactement, ils lévaluent 
                          entre 4,2 millions et 11,8 millions de barils, une fois 
                          quon tient compte de la marge derreur, assez 
                          considérable. 
                        Ce à quoi les économistes 
                          ajoutent leur grain de sel: même avec le scénario 
                          optimiste (11,8 millions), ce serait insuffisant pour 
                          mettre les États-Unis à labri du 
                          très volatile marché mondial du pétrole. 
                          Dans le meilleur des cas en effet, la dépendance 
                          des États-Unis à légard du 
                          pétrole "étranger" serait réduite, 
                          en lan 2020, de 62% à... 60%. 
                        Largument de la sécurité 
                          invoqué avant et après le 11 septembre- 
                          pour justifier ces forages "est, au mieux, faible", 
                          résume léconomiste Michael Toman, 
                          du groupe de lobby de Washington Resources for the 
                          Future. 
                        Ce rapport na pas eu grand bruit 
                          à Washington, à côté de tout 
                          le tapage quont mené les écologistes 
                          là-dessus, depuis un an. Mais à peu près 
                          au moment où les économistes offraient 
                          cette réplique, les sénateurs se préparaient 
                          à voter pour le projet Alaska du président 
                          Bush. Jeudi, 
                          le 18 avril, ils lont battu. Ou plus exactement, 
                          les sénateurs républicains de ce Sénat 
                          à majorité démocrate ne sont pas 
                          parvenus à aller chercher les 60 votes (sur 100) 
                          qui leur auraient été nécessaires 
                          pour imposer de mettre fin au débat sur ce projet 
                          et, plus largement, aux débats sur lambitieuse 
                          "réforme de lénergie" 
                          du président Bush. Laquelle est donc, pour l'instant, 
                          sur la glace.